Une présence allemande très active en Auvergne-Rhône-Alpes

Paru dans La Lettre Diplomatique n°124 4ème trimestre 2019

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Par M. Max MALDACKER
Consul général d’Allemagne à Lyon

La circonscription du Consulat général d’Allemagne à Lyon recoupe les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche Comté, ce qui représente le quart du territoire, de la population et du produit national brut (PNB) de la France. La région Auvergne-Rhône-Alpes est, après l’Île-de-France, la région économique la plus importante et siège d’un grand nombre d’entreprises allemandes de premier plan.
Plus d’une centaine de sociétés allemandes se sont installées ici et ont ainsi contribué à la création de plusieurs milliers d’emplois, principalement dans l’industrie chimique, pharmaceutique ou digitale.
Cela va de la start-up composée d’une poignée d’employés à la multinationale avec plusieurs milliers de salariés. La promotion économique est en ce sens une des activités principales du Consulat général.
Pour la région, l’Allemagne est tout autant son premier partenaire que son client étranger le plus important. De nombreuses entreprises françaises se sont de leur côté également engagées en Allemagne. En tant que centre de congrès et de salons, Lyon joue, à l’image de ses villes partenaires Francfort-sur-le-Main et Leipzig, un rôle de tout premier plan.
De nombreuses entreprises allemandes sont présentes lors du Salon de l’Hôtellerie et de la Restauration (SIRHA), rendez-vous mondial de ce secteur d’activité, lors du Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement POLLUTEC ou à l’occasion du Mondial des Métiers.
Parallèlement, la région Auvergne-Rhône-Alpes abrite également un grand nombre d’instituts scientifiques à la pointe de la recherche, ainsi que des universités renommées qui coopèrent activement avec leurs homologues allemandes. L’Institut Laue-Langevin (ILL) de Grenoble, le projet NOEMA et le réseau de radiotélescopes du plateau de Bure ou encore l’installation européenne de rayonnement synchrotron à Grenoble (ESRF) en sont de parfaits exemples. Un grand nombre d’universités délivrent en outre un double-diplôme franco-allemand.

Le Maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau en compagnie du Consul général d’Allemagne à Lyon Max Maldacker devant le stand de l’Allemagne à la Fête du Livre de Saint-Etienne en octobre 2017.

Le partenariat dans le domaine culturel est également très actif : le Goethe-Institut de Lyon est le deuxième de France et de nombreux spectacles et expositions d’artistes allemands sont constamment programmés. À Dijon, située dans notre circonscription consulaire, la Maison de Rhénanie-Palatinat, partenaire de Bourgogne-Franche Comté, abrite un centre culturel et d’informations ; à Dijon et Grenoble se trouvent également des consuls honoraires de la République fédérale d’Allemagne. Plus de 700 villes et agglomérations françaises sont jumelées avec des partenaires allemands.
Environ 20 000 ressortissants allemands sont domiciliés dans notre circonscription et notre consulat exerce pour eux des fonctions comparables à celle d’une mairie. Le nombre de visiteurs de tout premier plan et de délégations politiques et économiques a fortement augmenté ces dernières années. Faisant partie des régions économiques les plus puissantes d’Europe, également nommées les « Quatre Moteurs », le Land du Bade-Wurtemberg travaille en étroite collaboration avec la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Enfin, cette région dispose d’un patrimoine touristique, écologique et architectural très riche : des parcs naturels d’exception, des domaines skiables parmi les plus réputés au monde, de hauts lieux du patrimoine bâti à l’image du centre historique de Lyon, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

© IRAM Le Consul général d’Allemagne à Lyon Max Maldacker en visite, en septembre 2018, à l’observatoire du Plateau de Bure, dans les Hautes-Alpes, devenu NOEMA (NOrthern Extended Millimeter Array). Radiotélescope millimétrique le plus puissant de l’hémisphère Nord, le NOEMA est exploité par l’Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM) et financé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), ainsi que la MPG (Max-Planck-Gesellschaft) en Allemagne et l’IGN (Instituto Geografico Nacional) en Espagne.