Par M. Emmanuel ESSIS,
Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre Chargé de la Promotion de l’Investissement Privé,
ancien Directeur général du Centre de Promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI)
Porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest, ouverte sur un marché de 320 millions de consommateurs, la Côte d’Ivoire est la principale zone d’activité industrielle et commerciale de la sous-région. C’est la première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dont elle constitue 35% du PIB avec une stabilité monétaire et un taux d’inflation faible.
Le riche sous-sol contient de l’or, du diamant, du fer, du nickel, du manganèse, de la bauxite et du cuivre, mais seuls l’or et le manganèse sont exploités industriellement. Désireux de faire de ce secteur, évalué à 800 milliards de dollars un maillon essentiel du développement, le gouvernement a adopté, en décembre 2013, un nouveau code minier, en remplacement de celui de 1995. Un code plus attractif et favorable aux investisseurs. L’agriculture, socle du développement du pays, avec une contribution à hauteur de 22 % du PIB, est en pleine mutation. Le secteur des services est en plein essor. En effet, à la faveur de la politique de diversification, l’indice de chiffre d’affaires dans le secteur des services a grimpé de 7%. Les services bancaires, les télécommunications, la construction (BTP), la distribution, le transport, la santé, sont ainsi en constante progression. Avec un taux de croissance économique annuel moyen de 9% sur la période 2012-2015, le pays enregistre l’un des meilleurs taux au monde. Pour les institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), les performances économiques du pays devraient se poursuivre sur la période 2016-2020, avec une prévision de croissance moyenne de 8%.
Les perspectives d’investissements sont réelles : 182 projets publics et en partenariat public-privé (PPP), pour un montant de 30 000 milliards de francs CFA (soit 47 milliards d’euros) d’investissements privé représentant 62% du Plan national de Développement (PND).
La Côte d’Ivoire, terre d’investissement, est un réservoir d’opportunités diverses dans tous les secteurs d’activités.
En effet, depuis 2013, le gouvernement ivoirien s’est engagé dans un processus d’amélioration constante du climat des affaires avec un focus sur les critères du référentiel Doing Business du groupe de la Banque Mondiale.
Ainsi, en 2014 et 2015, la Côte d’Ivoire a été classée successivement dans le « top 10 » des meilleurs pays réformateurs au monde dans le rapport Doing Business.
En outre, la Côte d’Ivoire offre à l’investisseur d’importantes mesures d’incitation et de facilitation avec un code des investissements compétitif et attractif, qui octroie des exonérations fiscales et douanières et permet le transfert des fruits de l’investissement.
Les investissements privés en Côte d’Ivoire ont enregistré une tendance haussière de 37% sur la période 2012-2015 eu égard aux excellents résultats de captage de 1 829 milliards de francs CFA, soit 2,79 milliards d’euros d’investissements privés agréés par le Centre de Promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) sur la même durée.
Dans le cadre de cette dynamique, le CEPICI s’est résolument engagé à réaliser les objectifs fixés par le PND pour la période 2016-2020) d’un montant de 5 537 milliards de FCFA (8,44 milliards d’euros). S’appuyant sur la mise œuvre d’une stratégie de ciblage adéquate, les investissements privés agréés par le CEPICI ont affiché une légère hausse de 0,3% avec 672 milliards de francs CFA (1,024 milliard d’euros) en 2016 contre 670 milliards de francs CFA (1,021 milliard d’euros) en 2015.
En 2016, les investissements étrangers provenaient essentiellement de la France, du Nigéria, de la Grande-Bretagne, du Liban, de l’île Maurice, du Maroc, du Togo, etc. Pour mener à bien son projet d’investissement, l’opérateur économique peut compter sur l’efficacité du CEPICI, qui accueille, assiste et assure de sa disponibilité.