« Le Nigeria, un partenaire diplomatique de premier plan pour la France »
Par M. Jacques Legendre, Sénateur du Nord, Président du Groupe sénatorial d’amitié France-Afrique de l’Ouest
Le Sénat a souhaité développer des liens privilégiés avec les parlements de plus de 180 Etats. La diplomatie parlementaire, à travers les groupes d’amitiés permet de développer une action diploma-tique complémentaire à celle du Ministère des Affaires étrangères.
Je préside au Sénat le Groupe d’amitié France / Afrique de l’Ouest où le Nigeria tient une grande place en raison de l’importance de sa population et de sa superficie. Il rassemble 58 sénateurs issus des différentes tendances politiques, ce qui fait de ce groupe l’un des plus importants du Sénat.
Sa principale vocation est d’entretenir avec le Sénat nigérian des relations privilégiées, et permettre ainsi une coopération plus efficace entre nos deux pays.
Le Nigeria est un partenaire politique et diplomatique de premier plan pour la France. C’est pourquoi nos deux pays ont souhaité intensifier leurs relations, comme le témoigne le déplacement de l’ancien Ministre du Commerce extérieur, M. François Loos les 17 et 18 mai dernier au Nigeria, et plus récemment encore la visite officielle à Paris du Président Olusegun Obasanjo. Le Président Jacques Chirac a rappelé, à cette occasion, le rôle décisif que joue le Nigeria dans la pacification des conflits dans l’Ouest africain.
Le Président Olusegun Obasanjo s’est ensuite rendu au Sénat pour répondre à l’invitation du Président Christian Poncelet, et rencontrer les membres du groupe d’amitié.
Le groupe d’amitié permet d’entretenir et d’intensifier des contacts avec les parlementaires nigérians. Pour cela des missions sont organisées alternativement soit au Nigeria soit en France.
Lors de ces rencontres, le Sénat français a proposé une aide technique à son homologue nigérian pour améliorer le fonctionnement de l’Institution et ainsi promouvoir le bicaméralisme. Les sénateurs servent également de relais pour des demandes qui seront ensuite transmises auprès des Gouvernements respectifs.
Ces échanges permettent d’améliorer la compréhension de nos deux peuples et d’évoquer leurs attentes réciproques. La multiplication des rencontres est nécessairement bénéfique pour nos deux pays. Mon expérience à la présidence de ce groupe m’a permis entre autre de découvrir les dégâts occasionnés par le pillage des biens culturels en Afrique. J’ai tenu à faire adopter une recommandation par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur ce sujet.
C’est en apprenant à se connaître que l’on se respecte davantage. Le groupe d’amitié y contribue à son niveau.