La lettre diplomatique

Article – Emirats arabes unis
La Lettre Diplomatique N°69 – Premier trimestre 2005

France-Emirats arabes unis : pérenniser l’amitié

Par M. Alain Marsaud, Député de Haute-Vienne, Président du Groupe d’amitié France-Emirats arabes unis à l’Assemblée nationale

 

L’Assemblée nationale entretient avec les Parlements des Nations, des rapports fondés sur des relations politiques et la coopération dans le domaine de la démocratie.

C’est ainsi que le Groupe d’amitié France-Emirats arabes unis de l’Assemblée nationale développe des liens d’une part avec ses homologues du Conseil national fédéral des Emirats arabes Unis en tenant compte, bien évidemment, de la spécificité tenant à la désignation et au rôle de cette instance différente d’un Parlement de type occidental.

Nous avons rencontré nos homologues et collègues à Abu Dhabi en mai 2003 et nous aurons, je l’espère, l’occasion de les recevoir au sein de l’Assemblée nationale afin qu’ils prennent connaissance de nos modes de fonctionnement, tant dans l’élaboration de la loi, que dans le contrôle du pouvoir exécutif.

Les parlementaires français mais aussi les ministres au cours des trois dernières années, se sont entretenus avec la plupart des responsables des Départements ministériels des Emirats arabes unis.

Les relations sommes toutes exceptionnelles nouées entre la France et les Emirats arabes unis, particulièrement par le Président Jacques Chirac et Cheik Zayed ont créé une dynamique politique exemplaire.

Ainsi nos diplomaties et nos institutions de défense ont pu œuvrer de manière coordonnée au cours des dernières crises survenues dans la zone moyenne-orientale.

Au-delà de ces relations dans les principaux secteurs régaliens, notre coopération s’exerce dans le domaine de l’économie, mais aussi de la justice, particulièrement à la suite des visites que les Ministres compétents des Emirats arabes unis ont récemment effectuées en France.

Des conventions de coopération sont en cours de finalisation dans l’ensemble des grands domaines.

La France doit assumer sa présence industrielle et technologique dans les projets en cours d’élaboration ou d’achèvement qu’il s’agisse des grandes infrastructures de transports programmées à Dubaï ou dans la fédération, mais aussi des acquisitions d’avions gros-porteurs par les compagnies aériennes.

L’une des missions essentielles de notre groupe d’amitié consiste sans doute à sensibiliser tant les décideurs politiques, qu’économiques, de l’intérêt qu’il y a à prendre part à la fulgurante évolution de l’économie des Emirats arabes unis, qui peuvent être considérés comme l’un des véritables laboratoires mondiaux de la globalisation.

En effet, qu’on s’en félicite ou qu’on le redoute, un système nouveau d’échanges se met en place dans ce pays. On doit s’interroger sur l’intérêt qu’il y a à constituer notamment de telles zones franches facilitant l’implantation des entreprises et leur défiscalisation, mais il faut bien constater que l’on y crée richesses et emplois au détriment de nos économies.

La politique immobilière et de grands travaux est elle aussi un élément d’interrogation, l’évolution dans ce domaine apparaît sans précédent dans le monde, y compris en Chine.

Ce système économique à la fois libéral, mais aussi encadré en terme politique et juridique est sans doute amené à évoluer pour répondre tout simplement à notre logique de mondialisation.

Il importe sans doute à cette heure de rassurer ceux qui croient en ce modèle économique, mais qui craignent en même temps son hyper-dynamisme.

Celles et ceux qui se rendent aux Emirats arabes unis, que ce soit dans le cadre d’activités économiques, politiques, voire touristiques, aspirent à une stabilisation définitive des réglementations, tout simplement pour accroître les échanges de toutes natures entre les Emirats et la France, gages d’enrichissements mutuels.


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