La lettre diplomatique

Article – Israël
La Lettre Diplomatique N°62 – Deuxième trimestre 2003

Israël fait du Salon du Bourget 2003, la vitrine technologique de son industrie de défense

Confronté à une situation de guerre quasi-permanente depuis sa création, l’Etat d’Israël a dû très tôt se doter d’une industrie indépendante de défense et d’armement destinée a assurer sa sécurité ainsi que son intégrité territoriale. Compte tenu des multiples et diverses menaces auxquelles les autorités du pays ont continuellement été amenées à faire face, y compris de nos jours, d’importants moyens sont quotidiennement consacrés à la Défense nationale et une part importante des budgets alloués est toujours investie dans la Recherche & Développement. Imposée par un contexte géopolitique hostile et des options stratégiques et conventionnelles visant à protéger le pays par tous les moyens, cette politique a favorisé l’émergence d’un pôle industriel de hautes technologies issu de l’industrie militaire, donnant le plus souvent naissance à de nombreuses technologies duales, c’est à dire ayant aussi des applications dans le domaine civil.
L’esprit d’innovation et de créativité qui anime l’industrie israélienne dans son ensemble s’inscrit dans une ambiance de défi permanent et doit tenir compte de l’arrivée sur le marché d’acteurs en provenance d’Asie, de Russie, des Ex-Républiques soviétiques où de certains pays de l’Est avec lesquels l’Etat hébreu a d’ailleurs encouragé son industrie à privilégier le développement d’actions de coopération et de partenariat.
Tous ces aspects ont progressivement hissé le pays au rang de véritable puissance technologique incontournable et mondialement reconnue. Cela se traduit notamment par une incomparable avance technologique que l’on retrouve à tous les niveaux et sur tous les segments porteurs des secteurs de l’aéronautique et de l’espace civil et militaire.
Inaugurant le pavillon national israélien au 45ème Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris-Le Bourget le 15 juin 2003 en présence de S.E.M. Nissim Zvili, Ambassadeur d’Israël en France, le Général (Res) Amos Yaron, Directeur général du ministère de la Défense israélien, n’a pas manqué de rappeler les chiffres impressionnants des exportations israéliennes de défense enregistrés ces dernières années. Ce ne sont pas moins de 2 milliards de $ de contrats qui ont en effet été signés en moyenne chaque année depuis 1999 avec un record en 2002 portant la performance à 4 milliards de $. Selon les premières estimations disponibles, les chiffres de l’année 2003 et des prochaines années devraient demeurer dans la moyenne des 2 milliards de $. Une véritable prouesse si l’on se réfère au contexte économique et politique déprimé qui prévaut actuellement en Israël.
Commentant ces résultats, le Général (Res) Yaron a insisté sur le fait “qu’en tant que petit pays, la seule façon pour Israël de rivaliser avec la supériorité quantitative de ses principaux concurrents, était d’obtenir ce qu’il y a de mieux, la plus haute qualité tant du point de vue des ressources humaines que de la technologie“. Directeur du Bureau israélien des exportations de matériels de défense (SIBAT), le Général (Res) Yossi Ben Hanan, a pu quant à lui ajouter à cette même occasion que ce qui était présenté au Salon du Bourget ne représentait « qu’une partie de l’iceberg » faisant allusion aux nombreux équipements qui demeurent dans l’ombre et qui ne peuvent être exposés pour raison de sécurité, précisant toutefois que certaines technologies sensibles étaient partagées avec les alliés les plus proches d’Israël. Malgré la morosité ambiante du marché de l’aéronautique après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, les exportations d’Israël dans ce secteur s’élèvent encore à 18 milliards de $.
Misant sur sa compétitivité et grâce à une stratégie de partenariat judicieusement mise en avant lors de ce dernier Salon du Bourget, Israël s’est ouvert la voie à de véritables succès commerciaux. Les entreprises israéliennes développent en effet des programmes de coopération industrielle et commerciale d’ampleurs variables avec un certain nombre de pays dont la Turquie, l’Inde, la Roumanie et l’Ukraine pour ne citer que ceux-là entre autres, auxquels le pavillon national israélien n’aura pas manqué de réserver fièrement une place de choix au beau milieu de ses propres productions.
Quatre grandes familles de matériels israéliens présentés au cours de cette exposition auront particulièrement retenu l’attention : les drônes, les systèmes de communication, l’armement intelligent et la sécurité. Nous en avons sélectionné quelques uns que nous vous proposons de découvrir en regrettant de ne pouvoir être plus exhaustifs.                                  

Les drônes, aussi appelés UAV (Unmaned Aerial Vehicles), dont les israéliens se sont faits les leaders mondiaux incontestés, restent à l’honneur avec pour la première fois, la présentation par la firme EMIT du Sparrow, un nouvel engin sans pilote d’observation et de surveillance de 40 Kg,  opérant à basse altitude et capable d’emporter une charge utile de 12 Kg pour une mission d’une durée de six heures. Déployable à terre comme en mer, le Sparrow est conçu pour décoller et atterrir automatiquement même avec des conditions météo très dégradées. La récupération se fait au moyen d’un parachute, qu’accompagne un système intégral d’airbags. Il peut aussi opérer et être récupéré  en mer. Son système de contrôle, basé sur un microprocesseur très compact d’environ 500 gr, permet à l’appareil d’être totalement autonome dans le cadre de missions pré-programmées. Il devrait intégrer à brève échéance un nouveau dispositif FLIR (Forward-looking infrared) et TV gyrostabilisé à 4 axes actuellement en cours de développement. EMIT serait sur le point de lancer la production de 100 drônes de ce type dans le cadre d’une commande passée par la marine d’un pays d’Asie du Sud-Est.
EMIT produit par ailleurs d’autres types d’UAV dont certains équipent déjà des forces armées asiatiques comme le «Blue Horizon 2 », appareil à décollage et atterrissage conventionnel pouvant emporter une charge utile de 37 Kg, généralement composée de systèmes electro-optiques ou SAR (Radar à ouverture synthétique) avec une autonomie de 10 heures de mission. Sa station de contrôle mobile peut gérer simultanément deux UAV en mission.

Déjà réputé pour la gamme d’UAV de type “Hermès“ 180, 450 et 1500, que produit sa filiale Silver Arrow, le Groupe privé Elbit a dévoilé ses mini-drônes “Seagull“ et “Skylark“. Totalement portatifs et compacts ces mini-drônes sont conçus pour opérer au plan tactique dans un rayon d’action très limité selon le principe du “au-delà de la colline“. Ils constituent, avec de faibles coûts de mise en œuvre, une solution adaptée aux besoins d’unités plus restreintes notamment affectées à la récolte de renseignements tactiques et opérationnels. Ayant des applications à la fois militaires et paramilitaires, ces systèmes peuvent parfaitement remplir des missions de surveillance côtière, de frontières, de périmètres de sécurité désignés ainsi que de lutte anti-terroriste et de maintien de l’ordre. Ils ont une capacité de vol automatique et de transmission de données en temps réel (vidéo & télémétrie). Leur unité de contrôle et commandement est constituée par un ordinateur portable durci.
IAI (Israel Aircraft Industries) qui célèbre le jubilé de sa création 1953-2003, peut s’enorgueillir d’avoir atteint les objectifs les plus extrêmes en terme d’excellence et de compétence en matière de drônes. Précurseur en la matière, sa division spécialisée MALAT concepteur des drônes de type Searcher, Hunter, Heron et Eagle présentait de son côté le  I-View. Dernier né de la gamme, celui-ci est dédié à la surveillance de proximité, à l’acquisition de cibles sur le champ de bataille ou à l’ajustement des tirs d’artillerie. Doté d’un système de lancement par catapulte et d’un parachute automatique à grande précision pour la récupération, il dispose d’un rayon d’action de 50 à 80 km, d’une endurance de 4 à 6 heures, évolue entre 15.000 et 22.000 ft et peut emporter une charge utile de 20 à 30 Kg.
Rappelons que le drône Hunter d’IAI a été acquis par la France dès 1996, marquant ainsi la relance de la coopération militaire entre les deux pays. Préfigurant le programme SIDM (Système intérimaire de drônes Male – Moyenne altitude longue endurance) actuellement en cours de développement en France, les Hunter de l’armée  française ont pu récemment encore se distinguer lors du dernier sommet du G8 d’Evian, assurant la surveillance des groupes de manifestants. Ils ont aussi très honorablement servi au Kosovo.
Issu d’une coopération entre IAI et EADS (European Aeronautic Defense and Space Group), le Eagle 1, dérivé du Heron d’IAI a néanmoins subi de profondes transformations afin de répondre au cahier des charges exprimé par l’armée de l’Air française auquel il doit pouvoir se conformer pour remplir pleinement ses missions de renseignement stratégique. Conçu pour emporter une charge utile de 250 kg, le Eagle 1 peut assurer des missions de type ISR (Intelligence, Reconnaissance et Surveillance). Il est pourvu d’un système de décollage/atterrissage entièrement automatique, dispose d’un radar à ouverture synthétique (SAR), d’une suite optronique TV jour/nuit et d’un désignateur laser. Il devrait disposer à terme d’une liaison de donnée sécurisée par satellite pour le transfert crypté des informations en cours de mise au point. L’endurance du Eagle 1 se situe autour des 26 heures avec une altitude opérationnelle de 32.000 ft, soit un niveau de vol équivalent à celui qu’emprunte les jets commerciaux. Il est important de souligner que ce programme représente un véritable enjeu si l’on considère qu’EADS travaille en collaboration avec plusieurs nations européennes au sein du programme conjoint Européen EUROMALE qui vise à développer un drône de nouvelle génération basé sur le système Eagle 1. Bien que légèrement retardé pour des raisons technique, mais aussi du fait de la guerre en Irak ayant vraisemblablement perturbé les échanges entre ingénieurs européens et israéliens, le premier vol du Eagle 1 a eu lieu en Israël au début juin 2003. Ses essais constructeur devraient se poursuivre à pas cadencé.

Au palmarès des secteurs les plus en pointe, celui des communications n’est pas en reste. En témoigne la présentation des matériels produits par la firme Tadiran Communications du Groupe Elisra. Elisra conçoit et réalise des matériels destinés pour la plupart à répondre aux exigences des utilisateurs militaires et civils de systèmes de radio-communication et de transmission de données (toutes bandes de fréquences confondues). Sa filiale Tadiran Communications s’est faite nettement remarquée grâce à ses postes de radio portatifs, qui tiennent compte d’exigences de plus en plus aigus cherchant à réduire l’encombrement et la taille tout en continuant à disposer de hautes performances en matière de communication. Ces critères doivent en outre permettre un fonctionnement sûre et discret à même d’opérer et de faire face aux réalités les plus complexes du nouveau champ de bataille électronique.
De ce point de vue, le RPDA (Assistant électronique personnel durci) de Tadiran Communications permet aux soldats de disposer d’un outil de communication modulaire fiable et sécurisé ayant accès, en temps réel, à toutes les sources d’information et de renseignement opérationnel (UAV, hélicoptères et autres plate-formes). Utilisant les toutes dernières technologies, le RPDA est pré-programmable avant les missions ou  à distance en fonction des éléments d’information nécessaires sur le plan opérationnel et ce, en conservant l’unité de base d’origine. Répondant au standard MIL-STD-188-220, il est compatible avec tous les modes de communication et de transmission de donnée courant y compris le protocole Internet TCP/IP. Alimenté par une batterie au lithium qui lui assure une bonne autonomie, le RPDA résiste aux environnements climatiques les plus hostiles. Robuste de par sa conception initiale et étanche, son confort d’utilisation n’en reste pas moins remarquable grâce notamment à la qualité de son écran permettant une lisibilité exceptionnelle, traité anti-reflet et sans effet de brillance quel que soit sa position. Déjà vendu aux forces armées U.S., le RPDA dispose aussi d’un atout indéniable : une capacité de réception et de localisation GPS ainsi qu’une transmission de données numérique sans fil. Le RPDA aurait récemment été présenté à l’Otan qui n’aurait pas manqué de repérer son intérêt en terme d’interopérabilité.
De nombreuse autres applications du RPDA peuvent être envisagées, ne serait-ce que dans le secteur de la sécurité intérieure des Etats (Police, Gendarmerie, Douanes…) où bien dans celui des services d’urgence (Pompiers, Urgences médicales…) voire même dans le secteur privé (Transports, logistique, maintenance….) qui laissent entrevoir un vif succès à court, moyen et long terme.
Israël a dès les années 80, lancé un programme spatial destiné initialement à satisfaire son objectif de développement de satellites espions et la capacité de les contrôler au sol. Cette étape fut atteinte avec les lancements successifs de satellites de type Ofek et Eros1A.  Le dernier en date, Ofek 5 conçu pour opérer en orbite basse  à des altitudes comprises entre 370 et 600 km au dessus de la surface du globe, a été lancé avec succès en mai 2002 par une fusée de type Shavit, conçue par IAI en coopération avec d’autres industriels locaux dont la firme Rafael. Ofek 5 devrait permettre de constituer un dispositif de plusieurs de ces satellites à même de procurer aux forces de défense d’Israël une réelle capacité indépendante en terme de renseignement stratégique couvrant l’ensemble de ses besoins particulièrement dans le domaine de l’acquisition d’images de haute résolution.
IAI développe aussi des satellites de communication dont le premier fut Amos, lancé pour la première fois en 1996 et placé sur orbite géostationnaire avec un objectif de durée de vie de 12 ans. Exploité commercialement par l’agence Spacecom. Son successeur, Amos 2, est en cours d’évaluation et d’intégration finale pour un lancement programmé pour juillet 2003 par la fusée européenne Ariane 5 en même temps qu’un satellite indien. D’autres projets de développement très ambitieux en direction de l’Asie sont actuellement en cours.
Par ailleurs, les militaires israéliens seraient, selon certaines sources, intéressés par un projet de constellation de satellites de renseignement couvrant tous les spectres (Sigint, Comint et électro-optique) de dernière génération. Destinée à opérer en orbite basse, cette constellation complèterait et donnerait une sérieuse avance aux infrastructures indépendantes dont disposent déjà les autorités militaires israéliennes. Compte tenu des coûts très élevés qu’occasionnent les lancements de satellites et en extrapolant à peine, le projet de lanceur aéroporté « Aurora » de la société Rafael, pourrait offrir une alternative économique appréciable pour le lancement éventuel de micro-satellites. En dépit de la difficulté de réunir les fonds nécessaires au financement d’un tel programme en période d’austérité budgétaire,  ce concept devrait logiquement continuer de faire son chemin en Israël aussi bien au niveau des autorités militaires et des industriels que des opérateurs commerciaux, tant la maîtrise de l’espace est désormais perçue par tous comme un enjeu stratégique. Sorti de son contexte initial, « Aurora », même s’il s’inscrit probablement dans un dessein stratégique plus vaste, pourrait surtout susciter l’intérêt de partenaires étrangers, et si tel était le cas, donner une occasion unique de coopération d’envergure taillée presque sur mesure pour l’Europe.

Outre la situation très sensible que les attentats de 2001 avaient entraîné en matière de sécurité aérienne, l’attentat attribué au Groupe Al-Qaeda contre l’avion de la compagnie israélienne Arkia à Mombassa au Kenya au mois de décembre 2002, à mis en lumière la vulnérabilité des appareils civils face aux attaques de missiles portables sol-air. Le nombre considérable de ces missiles disséminés un peu partout dans le monde, représente une telle menace qu’il a engendré une réflexion au plus haut niveau des autorités aussi bien israéliennes qu’américaines. Elle les a conduit à encourager les compagnies aériennes à s’équiper de systèmes de protection anti-missiles dont seuls étaient pourvus jusque là certains aéronefs militaires et quelques appareils gouvernementaux ou de hautes personnalités.
Dans ce contexte, l’industrie israélienne a rapidement rebondi et propose plusieurs solutions dérivées pour la plupart de systèmes à usage militaire servant notamment à protéger les avions et hélicoptères de combat. D’autres solutions plus complètes sont à l’étude et font l’objet d’un programme de R&D que financerait le ministère de la Défense israélien qui espère pouvoir proposer un système certifié d’ici la fin de l’année 2003. Le coût d’un tel kit devrait avoisiner les 1,5 million de $ par appareil et l’administration israélienne souhaiterait qu’il soit le plus bas possible afin de permettre aux compagnies aériennes d’équiper tous leurs avions.
Exposant au Bourget, IAI/Elta et IMI (Israel Military Industries) avaient annoncé peu avant le Salon qu’ils avaient signé un accord de Joint-Venture en vue de développer et commercialiser en commun le dispositif « Flight Guard ». Celui-ci détecte les missiles en approche à l’aide d’un système radar miniaturisé basé sur le système d’alerte missile (MWS – Missile Warning System) de IAI/Elta qui prévient l’équipage et déclenche automatiquement un ensemble de contre-mesures basé sur le système de mise en œuvre de contre-mesures (CDMS – Countermeasures Delivery System) élaboré par IMI et qui a pour effet de dévier le missile de la trajectoire de l’appareil. L’une des améliorations apportées au système par IMI consiste à éviter les risques d’incendie au sol que peuvent provoquer l’arrivée au sol de leurres qui  pouvaient être encore incandescents.
Présent sur le Boeing 737 de démonstration technologique d’IAI/Elta exposé sur le tarmac du Bourget, le Kit « Flight Guard » peut être, d’après ses concepteurs, rapidement installé. Il offre l’avantage d’être simple d’utilisation et de maintenance (presque inexistante) et devrait surtout être le seul équipement certifié avant la fin de l’année 2003 pour le marché de l’aviation civile en conformité avec les plus récentes directives des autorités israéliennes en la matière.
D’autres acteurs majeurs de l’industrie israélienne proposent des systèmes de contre-mesure IR (Infra-Rouge) directionnels et lasers qui ajoutent à la sophistication et qui viendront probablement compléter progressivement et améliorer les dispositifs actuellement disponibles. C’est précisément le cas de la société Rafael qui propose le « Britening » qu’ elle a développé initialement pour les hélicoptères de combat.  Dans un domaine très proche, on trouve le Groupe Elisra qui s’appuie sur le système d’alerte missile Infrarouge PAWS (Passive Approach Warning Sensor), développé à l’origine pour les hélicoptères d’attaque et dernièrement qualifié par les forces aériennes israéliennes.
Pour compléter le tableau, le Groupe Elbit à travers sa filiale Elop (Electro-Optic Industries) présentait sur son stand la suite MUSIC (MUlti-Spectral Infrared Countermeasure) qui privilégie, après détection et acquisition du missile, l’émission de rayons laser dirigés vers le  système de guidage  de celui-ci, avec pour objectif de l’aveugler et de le déboussoler.
Produit par la société indienne HAL (Hindustan Aeronautics Ltd), le Dhruv, hélicoptère biturbine de 14 places, a été présenté en vol pour la première fois au Salon du Bourget, alors qu’IAI présentait sur sa surface d’exposition statique, une version destinée à l’export ayant fait l’objet d’un accord entre les deux entités. Cette dernière version devrait comporter de nombreux équipements produits par IAI dont une avionique ultra-moderne, un système d’arme et de guerre électronique de dernière génération ainsi qu’une capacité d’opérer par tous les temps et doté d’un dispositif d’observation jour/nuit FLIR. Après avoir évalué en Inde le Dhruv (anciennement ALH – Advanced Light Helicopter), IAI en a conclu qu’il pouvait en assurer le marketing dans certains pays d’Amérique du Sud notamment là où, semble-t-il, un intérêt se serait déjà manifesté.

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