France-Bulgarie: des relations parlementaires denses
Par M. Jean-François Picheral, Sénateur des Bouches-du-Rhône, Président du groupe interparlementaire d’amitié France-Bulgarie au Sénat
J’assume avec beaucoup de fierté, depuis 2004, la présidence du groupe interparlementaire d’amitié France Bulgarie du Sénat et je dois dire que depuis cette date il s’est passé beaucoup d’événements.
Les groupes interparlementaires d’amitié ont pour objet l’établissement de liens suivis avec les parlementaires et les autorités publiques du pays correspondant.
Ces groupes ont un champ d’activités très large puisqu’au delà des relations interparlementaires proprement dites, ils favorisent le lancement et le suivi de nombreux projets dans différents secteurs et notamment le dialogue avec les Français établis dans le pays concerné, la coopération décentralisée, l’appui aux entreprises françaises à l’étranger, le rayonnement culturel réciproque des pays concernés.
Les groupes sénatoriaux d’amitié sont constitués à l’initiative des sénateurs, qui y adhèrent librement, pour développer des contacts et relations d’information, de travail et d’amitié avec les autorités politiques et économiques ainsi qu’avec les membres des assemblées parlementaires des pays avec lesquels la France entretient des relations diplomatiques officielles.
Instruments privilégiés de la « diplomatie parlementaire », les groupes interparlementaires d’amitié sont aussi des interlocuteurs naturels pour les Français de l’étranger et des vecteurs influents et efficaces de la présence française dans le monde.
Il est vrai que la période récente s’est avérée déterminante pour la Bulgarie et les rencontres et manifestations diverses ont été nombreuses, ainsi que les réunions de travail interparlementaires pour soutenir l’accession à l’Union européenne de ce pays historique.
De l’exposition consacrée, dans les locaux du Sénat, au « 125ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Bulgarie » à l’accueil, en France, des députés bulgares (en effet, la Bulgarie est un état monocaméral et le Sénat français entretient des relations soutenues et chaleureuses avec l’Assemblée nationale bulgare) et la participation à de nombreuses manifestations culturelles (concerts, conférences, inauguration de l’exposition sur l’Art Thrace en présence du Premier ministre bulgare), le Sénat n’a cessé de multiplier les rencontres avec nos amis bulgares.
Il faut bien reconnaître, et je me plais à le souligner, que la personnalité de S.E.Mme Irina Bokova, Ambassadeur de Bulgarie en France, infatigable et remarquable représentante de son pays à Paris, a joué et joue toujours un rôle déterminant dans cette évolution.
Mais il me semble que le déplacement que nous avons effectué, avec mes collègues sénateurs, en Bulgarie en avril 2006, demeure un moment essentiel pour la présence bulgare dans notre Europe et pour moi, personnellement, le moment le plus important de ma récente présidence.
En effet, reçus au plus haut niveau de l’Etat bulgare (Président de la République, Premier ministre, Président de l’Assemblée nationale, ministres, …), nous n’avons eu de cesse que de convaincre, à notre retour, les autorités françaises des efforts constatés et de la volonté de la Bulgarie dans son cheminement vers l’Union européenne et de l’attente d’un pays qu’il ne fallait pas décevoir.
J’ai ainsi eu le privilège de participer, à l’invitation du Parlement bulgare, aux festivités organisées pour l’entrée officielle dans l’Union européenne le 31 décembre 2006 et le 1er janvier 2007, page historique et reconnue unanimement comme telle par la totalité des partis politiques de la coalition.
C’est avec un très grand plaisir que j’ai eu l’honneur d’accompagner le Premier ministre français lors de sa visite officielle en Bulgarie et en Roumanie, en février 2007.
Un dernier point. Ce travail de fourmi n’a été rendu possible que par la volonté du Sénat français de renforcer l’action du groupe interparlementaire d’amitié et à l’appui, jamais démenti, des autorités françaises et en particulier des ambassadeurs des deux pays avec lesquels nous entretenons les meilleures relations.
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