La lettre diplomatique

Article – La société russe en mutation
La Lettre Diplomatique N°79.1 – Quatrième trimestre 2007

Un engagement multiple et dynamique au sein de l’UNESCO

Entretien avec S.E.M. Vladimir Kalamanov,
Ambassadeur, Délégué permanent de la Russie auprès de l’UNESCO

La Lettre Diplomatique : Monsieur l’Ambassadeur, on parle beaucoup du retour de la Russie, de son émergence en tant que puissance énergétique. Qu’en est-il de l’éducation, de la science et de la culture, domaines de compétences de l’UNESCO ? Quels types de rapports entretient la Fédération de Russie avec l’organisation de la place Fontenoy ?

S.E.M. Vladimir Kalamanov : Depuis son adhésion à l’UNESCO le 21 avril 1954, la Russie maintient une coopération fructueuse, dense et diversifiée avec cette Organisation, et ce dans tous ses domaines de compétence (éducation, science, culture, information et communication).
Notre pays est membre du Conseil exécutif de l’UNESCO, un de ses trois organes constitutionnels, au sein duquel il a été élu à plusieurs reprises. Lors des dernières élections qui se sont déroulées fin octobre, au cours de la 34ème session de la Conférence générale de l’UNESCO, la Russie a été plébicitée par une grande majorité de voix (165 “pour” sur 175 participants au vote) pour un mandat jusqu’en 2011. Je considère les résultats de ce scrutin comme le signe d’un important crédit de confiance dont notre pays jouit au sein de l’Organisation. Nous sommes également membre de comités consultatifs, de commissions internationales et de conseils intergouvernementaux agissant dans le cadre de l’UNESCO, comme par exemple le Conseil de coordination international du programme sur l’homme et la biosphère, le Conseil intergouvernemental pour le programme hydrologique international, le Comité intergouvernemental de bioéthique ou le Conseil intergouvernemental du Bureau international d’éducation.
La Russie est en outre représentée dans des réseaux spécialisés de l’UNESCO comme les centres, associations et clubs de l’UNESCO, les écoles associées, les ONG, les réseaux UNITWIN etc…
Si l’on considère les différentes formes de coopération entre la Russie et l’UNESCO, on ne peut omettre de mentionner celles qui s’accomplissent par le biais du corps des célébrités œuvrant au service de l’UNESCO. Plusieurs célébrités russes soutiennent ainsi avec brio les nobles causes de l’Organisation.
Pour n’évoquer que les manifestations qui ont émaillées l’année 2007, je voudrais attirer votre attention sur l’élection en février dernier de M. Viatcheslav Fetissov, Champion de l’UNESCO pour le Sport et Président de l’Agence fédérale russe pour le Sport, l’Education physique et le Tourisme, au poste du Président de la première session de la Conférence des Etats parties à la Convention contre le dopage dans le sport.
M. Zurab Tsereteli, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, s’est par ailleurs produit dans l’enceinte de l’Organisation en mai, où l’exposition de ses œuvres a été inaugurée à l’occasion de la célébration de la 250ème anniversaire de l’Académie des Beaux-arts de Russie. Tout dernièrement encore, M. Tsereteli encadrait d’une main de maître des classes de perfectionnement pour les jeunes artistes dans le cadre d’une splendide manifestation, « L’Année de l’Enfant », organisée par la ville de Moscou le 23 septembre dernier.
A cette occasion, une autre personnalité éminente, M. Vladimir Spivakov, a offert un concert avec l’Orchestre national philharmonique de Russie qu’il dirige. Connu non seulement pour ses performances musicales mais aussi pour son activité philanthropique au profit des jeunes talents, M. Spivakov s’est vu décerner en novembre 2006 le titre d’Artiste de l’UNESCO pour la Paix.
Pour conclure sur cette question, je pense qu’il est possible d’évaluer l’état actuel des relations entre la Russie et l’UNESCO en s’appuyant sur l’attention que les dirigeants russes portent à l’Organisation, et, inversement, sur celle que portent les responsables de l’UNESCO envers notre pays. L’illustration la plus marquante sur ce plan en est le niveau sans précédant atteint par le dialogue entre le Président Vladimir Poutine et le Directeur général de l’UNESCO Koïchiro Matsuura (huit rencontres entre 2000 et 2006), ainsi que la vaste étendue géographique des visites que ce dernier a accompli en Russie (Moscou, Saint-Pétersbourg, l’Ossétie du Nord – Alania, Tatarstan, Sakha-Yakoutie).
Il est à noter que la Russie apprécie beaucoup cet intérêt et les activités remarquables conduites en ce sens par les responsables de l’UNESCO, à commencer par ses hautes personnalités. Et je suis heureux de vous informer à cet égard que le Président Poutine a signé le 3 octobre 2007 le décret sur la décoration de M. Koïchiro Matsuura de l’Ordre de l’Amitié pour sa grande contribution personnelle à la coopération entre la Russie et l’UNESCO.
Fin septembre dernier, au cours d’une cérémonie à la fois simple et amicale, j’ai en outre eu l’honneur de remettre à Mme Françoise Rivière, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour la Culture, une distinction honorifique du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie « Pour la contribution à la coopération internationale ».

L.L.D. : Quelle pourrait être l’apport de la Fédération de Russie dans l’émergence d’un ordre culturel et scientifique mondial plus large, plus équilibré et diversifié ?

S.E.M.V.K. : L’émergence d’un ordre mondial plus juste n’est pas envisageable sans l’accession au développement durable. Pour cela, l’accès libre aux connaissances et la création des conditions juridiques favorables à cette fin sont nécessaires. Notre pays œuvre sur ces deux plans. En effet, nous avons ratifié 23 conventions de l’UNESCO dans différents domaines, d’autres documents étant en examen. En matière de partage des connaissances, la Russie est toujours sollicitée et se montre toujours prête à faire connaître son haut potentiel intellectuel et scientifique.
Un seul exemple : en février 2007, le Prix l’OREAL-UNESCO pour les Femmes et la Science 2007 a été attribué à Mme Tatiana Birshtein (lauréate pour l’Europe), éminente femme de science dans le domaine de la physique des polymères. Ses recherches sont, entre autres, étroitement associées à la création et au développement des qualités d’objets familiers comme les bouteilles et sachets en plastique, les matériaux comme le nylon, le plexiglas ou le téflon.

L.L.D. : Le Président Vladimir Poutine a affirmé à plusieurs reprises, qu’il convenait de moderniser le système éducatif et universitaire russe et de le porter à un niveau d’excellence mondiale dans tous les domaines, les plus classiques, comme ceux porteurs d’avenir à l’instar des nouvelles technologies, les nano-sciences, l’informatique… Pourriez-vous nous donner quelques indications sur ces différents chantiers, ainsi que sur le volet concernant la coopération internationale ? Quels sont les programmes que vous entreprenez avec l’UNESCO pour l’amélioration et la modernisation des systèmes éducatifs ?

S.E.M.V.K. : Vous avez parfaitement raison. La modernisation du système éducatif russe représente à l’heure actuelle une tâche extrêmement importante pour la Russie. C’est pour cela que le développement de l’éducation est devenu un des thèmes majeurs du sommet du G8 qui s’est tenu à Saint-Pétersbourg, en juillet 2006, sous la présidence de la Russie. Vous n’êtes pas sans savoir que l’UNESCO était étroitement associée aux travaux de ce sommet, auquel a pris part M. Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’Organisation. Il nous reste en effet beaucoup d’efforts à mettre en œuvre afin d’adapter notre système universitaire aux normes internationales. Notre coopération avec l’UNESCO contribue d’une manière considérable à la réussite de cet objectif.
A titre d’exemple, je souhaiterai souligner notre coopération dans le cadre du programme « UNITWIN/Chaires UNESCO ». Depuis 1992, notre pays s’est affirmé comme un membre actif de ce réseau interuniversitaire qui permet d’échanger les innovations dans tous les domaines de compétences de l’UNESCO. A l’heure actuelle, on compte 45 chaires de l’UNESCO en Russie. Elles sont appelées à devenir les centres de développement du progrès scientifique, à contribuer à l’essor des nouvelles technologies, des méthodes de gestion, de la culture de la paix et de la démocratie, ainsi qu’à la solution des problèmes globaux actuels.
Sur un autre plan, la coopération mise en place avec le projet international de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation professionnelle et technique, l’UNEWOK, progresse assez bien.
Il faut aussi évoquer les activités des 160 écoles russes faisant partie du réseau des écoles associées de l’UNESCO. Elles prennent part à plusieurs initiatives internationales engagées dans le cadre de ce projet. Parmi les plus en vue, on peut citer « La grande voie de la Volga ».

L.L.D. : En tant que grand Etat multinational, multiculturel et multireligieux, quels sont l’apport et les attentes de la Fédération russe concernant le dialogue interculturel et inter-religieux ? Quelles initiatives les autorités russes ont-elles pris à ce sujet dernièrement ?

S.E.M.V.K. : Je crois qu’on ne peut répondre aux multiples défis globaux face auxquels se trouve actuellement l’humanité qu’en s’appuyant sur la plus large coopération possible et sur le dialogue entre les civilisations y compris dans ses aspects religieux. C’est pourquoi la Russie œuvre dans l’esprit de la concertation pour que le dialogue entre les religions continue à se développer.
Un des derniers exemples les plus marquants en la matière est la récente visite du Patriarche Alexis II en France du 2 au 4 octobre 2007. Bien que bilatéral, cet évènement reflète bien une tendance à l’ouverture, à l’échange et au partage.
Cette tendance est aussi visible dans nos activités au sein de l’UNESCO. En effet, toutes les délégations auprès de l’UNESCO ont activement participé à une conférence qui s’est récemment tenue sur le « Dialogue des civilisations : la passerelle entre les droits de l’homme et les valeurs morales » qui a été organisée en mars 2007 par l’ONG Forum public international « Dialogue des civilisations » et qui a réuni plusieurs hommes d’église de différentes confessions (catholique, juive, musulmane, orthodoxe, protestante).

L.L.D. : Les thèmes de la diversité culturelle, de l’héritage et de la conservation du patrimoine sont chers à la France. Qu’en est-il de la position de la Fédération de Russie sur ces points ? Comment définiriez-vous votre politique vis-à-vis de « l’immatériel » qui constitue aujourd’hui l’un des thèmes phares défendu par l’UNESCO ?

S.E.M.V.K. : Notre pays a soutenu l’élaboration de trois principales Conventions portant sur la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (celles de 1972, de 2003 et de 2005).
Dans les années 2005-2007, le siège de l’UNESCO a vu la présentation de régions aussi différentes et éloignées les unes des autres que celles de Yakoutie, de l’Altaï et de Moscou. En 2008, des manifestations similaires sont prévues concernant les régions du Bachkortostan et de la ville d’Astrakhan. La promotion de diverses régions à forte identité culturelle dans l’enceinte de l’UNESCO est donc un bel exemple de l’attention tout à fait particulière que porte la Russie aux sujets que vous venez de mentionner.
En ce qui concerne plus précisément le patrimoine immatériel, je peux dire que deux phénomènes de la vie spirituelle des peuples de Russie ont été inscrits sur la liste des Chefs d’œuvres du Patrimoine oral et immatériel de l’humanité : l’Olonkho, qui est l’épopée héroïque iakoute, et l’espace culturel et la culture orale des Semeyskiye.

L.L.D. : La pluralité linguistique et les actions menées en faveur de l’apprentissage des langues ont-elles une résonance particulière en Russie ? L’année 2007 étant l’année de la langue russe, pourriez-vous préciser les objectifs de cette campagne ainsi que les résultats escomptés ?

S.E.M.V.K. : Comme vous le savez, l’UNESCO est appelée à jouer un rôle actif en faveur de la diversité linguistique, de la promotion des langues en tant que composantes fondamentales de la culture, et de la sauvegarde de celles qui sont en danger de disparition. La Russie en tant que pays multi-ethnique, donc à langues multiples, n’est pas insensible à cette problématique. Vous avez raison de mentionner que la langue russe est célébrée cette année tant en Russie que dans d’autres pays qui ne sont pas spécifiquement russophones.
En fait, l’Année de la langue russe proclamée par M. Vladimir Poutine en novembre 2006 n’est pas une initiative organisée sous l’égide de l’UNESCO. Mais ni nous, les Russes travaillant au sein de la Délégation, ni l’UNESCO, étant donnée sa vocation, ne pouvons  y rester étrangers. Je me permets de vous rappeler à cette occasion que le russe est une des six langues officielles de l’UNESCO.
Ce projet a débuté les 24-27 janvier 2007 à Paris, avec la participation de la Russie en tant qu’invité d’honneur de la 25ème édition de l’exposition internationale Expolangues, en présence de Mme Ludmila Poutina. Il a pour but de promouvoir et de mettre en valeur la langue maternelle de 170 millions d’hommes (dont 30 millions vivent à l’étranger) et qui est parlée et comprise par 350 millions d’hommes. C’est aussi la langue d’une des plus grandes littératures mondiales. C’est une langue globale de dialogue et sa célébration reflète sa portée pour la civilisation mondiale.
Rien qu’en octobre 2007, plusieurs manifestations de caractères différents sont prévues en France, en Ukraine, à Malte, en Azerbaïdjan, en Malaisie, au Kazakhstan, en Biélorussie, en Autriche, en Zambie, au Liban et au Vietnam (notamment des forums régionaux de russophiles, des séminaires scientifiques, des expositions, des concours divers etc…).
Nous constatons par ailleurs que l’UNESCO suit, quant à elle, de près et avec un grand intérêt tous les événements liés à la langue russe. A titre d’exemple, les dirigeants de l’Association mondiale de la Presse russe ont été reçus par M. Koïchiro Matsuura à la veille du 9ème Congrès mondial de la Presse russe qui s’est tenu en mai 2007 à Paris et où l’UNESCO était représentée par M. Abdul Waheed Khan, Sous-directeur général pour la Communication et l’Information.

L.L.D. : L’eau est incontestablement devenue une préoccupation majeure pour la communauté internationale. Alors que l’UNESCO abrite la Commission internationale de l’eau et la Commission océanographique intergouvernementale, comment abordez-vous les problématiques liées à la préservation des réserves en eau de la planète ? Quelle action est-elle privilégiée par la Fédération de Russie sur ces questions en relation avec les programmes de l’UNESCO ?

S.E.M.V.K. : La problématique de l’eau et, par extension, des océans est très attentivement suivie par la Russie tant dans le cadre du Programme hydrologique international qu’au sein de la Commission océanographique intergouvernementale (COI). Dans ces deux instances, notre pays met à disposition sa haute expertise scientifique dans le domaine de la gestion et de la sauvegarde des ressources d’eau et de l’éducation en la matière.
Nous considérons comme très important le volet écologique de l’activité de la COI dans les zones littorales étant donné que 70% de la pollution des océans viennent des continents. La contribution de la COI à la conception et la mise en place d’un système mondial d’alerte précoce des tsunamis suscite aussi notre plus vif intérêt. Plus globalement, nous pensons qu’il est nécessaire de renforcer le lien entre l’UNESCO et la COI, de rechercher les formes les plus opportunes de coopération ainsi que de modalités organisationnelles et structurelles.
Tout autant que l’eau, l’énergie constitue un des besoins quotidiens vitaux de l’humanité. Notre pays considère donc l’énergie comme un des volets prioritaires de l’activité de l’UNESCO. Nous voudrions qu’on dépasse la vision commerciale de l’énergie et qu’on en parle en termes de réflexion globale et philosophique et, en fin de compte, qu’on privilégie sa dimension humanitaire.
Traduisant cette approche dans les faits, la Russie a initié la création d’un Centre du développement durable énergétique à Moscou sous l’égide de l’UNESCO. Le Mémorandum de coopération a été signé entre l’Organisation et le Ministère russe de l’Industrie et de l’Energie en juillet 2006. La 176ème session du Conseil exécutif de l’UNESCO et la 34ème session de la Conférence générale de l’UNESCO ont soutenu cette initiative à une quasi-unanimité. L’idée maîtresse est que, après avoir été approuvée en octobre 2007 en tant que Centre international de catégorie II de l’UNESCO, cette structure puisse rendre toutes ses informations et analyses accessibles à tous et en premier lieu aux pays en développement.
Dans cette même logique, la Russie a réalisé conjointement avec l’UNESCO une Conférence ministérielle internationale sur « L’énergie dans le monde en changement » qui s’est tenue les 30 mai et 1er juin 2007 et qui a eu beaucoup de succès.

L.L.D. : La liste du Patrimoine mondial de l’humanité s’enrichit régulièrement de nouvelles inscriptions dans les domaines de l’art et de la culture, ainsi que des sites naturels. Avez-vous de nouveaux sites à soumettre à la considération des instances appropriées ? Quelle est la situation des sites de la Fédération de Russie inscrits sur la liste du Patrimoine mondial ?

L.L.D. : La Russie est actuellement riche de 23 sites figurant sur la liste du Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO, dont 13 sites culturels, 7 naturels, 2 biens culturels transfrontaliers et 1 bien naturel transfrontalier. Beaucoup d’autres demandes d’inscription sont en attente de traitement. Nous avons récemment remis au Centre du Patrimoine mondial le dossier d’un site naturel unique qui s’appelle « Lenskié Stolby » (littéralement, les « Piliers de Léna ») qui forme un paysage géologique exceptionnel près du fleuve Léna, en Sibérie.
Il existe aussi des sites qui, bien que ne faisant pas partie de la liste susmentionnée, n’en sont pas moins appréciés. Je voudrais ici mentionner la toute récente attribution du prix international Melina Mercuri (UNESCO/ Grèce) pour la sauvegarde et la gestion du paysage culturel au Musée d’Etat militaire et historique de Borodino.
Il est évident qu’une telle reconnaissance des sites représente en soi non seulement un grand honneur mais aussi des obligations. Vous vous souvenez certainement de cette déplorable histoire avec le projet de construction d’un oléoduc aux abords immédiats du lac Baïkal (site inscrit en 1996 et contenant presque 20% des ressources mondiales d’eau douce). Grâce à l’intervention du Président Poutine, on a réussi à repousser la zone de la construction à 250-450 km du lac. J’y vois un témoignage de la responsabilité de la Russie et de sa ferme volonté à respecter ses engagements.

L.L.D. : Pour conclure cet entretien, pourriez-vous nous communiquer votre vision des réformes envisagées par l’ONU quant à son mode de fonctionnement structurel et organisationnel, et surtout comment évaluez-vous leur impact sur l’UNESCO, son financement et son processus décisionnel ?

S.E.M.V.K. : En ce qui concerne la réforme de l’ONU, dont l’UNESCO fait partie, la Russie soutient les mesures visant à l’amélioration de l’efficacité et de la compétitivité de l’UNESCO, à une coordination plus étroite de ses buts stratégiques avec les priorités de l’ensemble du système des Nations unies, à la concertation maximale avec d’autres institutions et agences onusiennes sur ses activités. En même temps, nous nous prononçons pour la sauvegarde du caractère unique du mandat et des fonctions de l’UNESCO. Nous voudrions que l’Organisation maintienne son rôle de leader intellectuel, de générateur d’idées et d’innovations, d’espace propice au dialogue et au partage fructueux des opinions.

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