Spoutnik : 50 ans de conquête spatiale
Le 4 octobre 1957, Spoutnik-1 est propulsé hors de l’atmosphère depuis le cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) par une fusée R-7, plus connue sous le nom de Semiorka. L’Union soviétique devient la première nation au monde à mettre en orbite le premier satellite artificiel de la Terre. Dotée de quatre antennes, la petite sphère d’aluminium de 58 cm de diamètre, pesant 83,6 kg, contient de l’azote. Elle est équipée de deux émetteurs radio de 1 watt suffisamment puissants pour permettre à des radio-amateur de capter le célèbre signal. Mais l’opération permet avant tout aux chercheurs soviétiques de tester la fusée porteuse R-7 8K71PS conçue par Sergueï Korolev.
En pleine guerre froide, la performance technique lance un véritable défi aux Etats-Unis. Après une tentative ratée, baptisée « Flopnik », ils leur faudra attendre le 31 janvier 1958, soit quelques jours après que Spoutnik ne se soit consumé dans l’atmosphère, pour que le premier satellite américain, Explorer-1, gagne le cosmos. La course pour la conquête de l’espace est engagée.
Après Spoutnik-2, lancé le 3 novembre 1957 avec à son bord la chienne Laïka, les Soviétiques alignent les exploits : ils envoient en septembre 1959 la première sonde lunaire avant que l’astronaute Youri Gagarine devienne le premier homme a effectuer un vol spatial en avril 1961, suivi par Valentina Terechkova en juin 1963. Les Etats-Unis prendront finalement l’avantage dans cette conquête de l’espace et surtout la maîtrise de ses retombées scientifiques et économiques en faisant de Neil Amstrong le premier homme a fouler le sol lunaire le 21 juillet 1969.