L’Energie : un secteur prometteur
Si le secteur des télécommunications capte encore une grande partie des investissements étrangers, l’énergie est appelée à monter en puissance, non seulement parce que le Bangladesh est pourvu de ressources en hydrocarbures, mais aussi parce que la flambée actuelle des cours du brut rappelle la nécessité de développer ce secteur pour soulager les comptes publics (le déficit de la balance commerciale est de 3.3 milliards de dollars en 2005). La croissance économique bangladaise impose en effet au pays une forte dépendance énergétique. En l’espace de vingt-cinq ans, la consommation d’énergie par habitant a pratiquement doublé. Fournissant près de 70% de l’énergie consommée, le gaz naturel est de loin la ressource énergétique la plus utilisée devant le pétrole. En 2005, la consommation de gaz naturel a atteint près de 11 milliards de m3 de gaz par an, surtout pour sa production électrique, dont 92% dépend de ce combustible. Certains experts tablent sur une augmentation de 6% par an de la demande globale en gaz naturel dans les 20 prochaines années. Or, avec des réserves prouvées d’environ 425 milliards de m3 situées en majeure partie à l’est de la rivière Jamuna et dans l’off-shore du golfe du Bengale, le Bangladesh est en mesure d’atténuer sa dépendance énergétique. Depuis la fin du monopole de la compagnie publique Petrobangla dans les années 1990, le gouvernement encourage ainsi les groupes étrangers à investir dans l’exploration. Aux côtés d’ Okland Bangladesh, Tullow Oil, Niko Resources, Unocal, UMC Bangladesh Corporation ou Rexwood Holdings, le groupe français Total a fait son entrée en mars dernier dans ce segment du secteur énergétique bangladais, avec l’acquisition de 60% des parts dans deux blocs d’exploration dans l’offshore du sud-est du Bangladesh, d’une superficie de près de 14 000 km2. Total réalise également l’investissement le plus conséquent dans le domaine du GPL, avec la construction d’une unité d’embouteillage à Chittagong. C.H