La dynamisation des échanges avec les pays-baltes : une priorité pour le MEDEF Paris
Par M. Rémy Robinet-Duffo, Président du MEDEF Paris
Depuis près de dix ans, le MEDEF Paris – en liaison avec l’Association des Organisations Interprofessionnelles d’Entrepreneurs des Capitales Européennes (OPCE) dont je suis le Premier Vice-Président Trésorier – se préoccupe de développer les relations économiques, commerciales et financières avec les pays baltes dans la perspective de leur entrée dans l’Union européenne, qui est intervenue en 2004.
Cette action trouve son origine en juin 1997, lorsque j’ai eu le privilège de rencontrer au Forum de Crans Montana le regretté M. Lennart Méri, alors Président de la République d’Estonie. Elle s’est poursuivie à l’occasion de rencontres au World Economic Forum de Davos, en janvier 2000 avec Mme Vaira Vike-Freiberga, Présidente de la République de Lettonie, et en janvier 2001 avec M. Valdas Adamkus, Président de la République de Lituanie.
Il en est résulté des échanges de correspondances et l’établissement de liens approfondis qui nous ont amené à envisager des relations économiques et commerciales renforcées sous forme de visites régulières et de l’organisation de missions de chefs d’entreprises dans les trois pays baltes, et notamment en Lituanie.
Ayant été nommé en juillet 2000 Président du Comité des Pays Baltes de MEDEF International, j’ai été amené à suivre spécialement ces trois pays en prenant un certain nombre d’initiatives : missions ciblées d’entrepreneurs à l’étranger, organisation de rencontres en France avec des chefs d’entreprises et de gouvernement, et accueil de délégations de chefs d’entreprises en provenance des pays baltes.
Ces missions comprennent principalement des moyennes entreprises mais aussi de grandes entreprises, par exemple : Faurecia, EADS, Dalkia, ACCOR …
A l’occasion de ces missions, des contacts individuels ciblés ont pu être établis entre des entreprises de Paris et des entreprises estoniennes, lettones et lituaniennes, mais il convient d’insister sur les relations de confiance qui se sont nouées avec les responsables administratifs et économiques de ces pays. Il faut enfin souligner la possibilité qui nous a été donnée d’avoir des entretiens institutionnels réguliers au plus haut niveau : chefs d’Etats, premiers ministres, ministres, gouverneurs de banques centrales.
Mais force est de constater que, malgré les efforts entrepris de part et d’autre, les résultats ne sont pas encore à la hauteur de nos espérances communes : la présence commerciale française s’affirme, certes, dans ces trois pays et notamment en Lituanie, mais elle souffre toujours de la faiblesse de l’investissement – industriel en particulier -, de l’absence de grands contrats, et dans les statistiques de l’approche indirecte de la plupart des exportateurs français qui abordent bien souvent le marché balte par leurs filiales voisines, par le nord (via la Finlande et la Suède) ou par le sud (via la Pologne, ou même l’Allemagne).
On peut, néanmoins, espérer une confirmation des exportations françaises vers ces pays grâce à une participation active aux appels d’offres, et à plusieurs grands projets de partenariats publics-privés.
C’est pour marquer notre confiance profonde dans le développement des relations commerciales avec les pays-baltes que nous avons décidé d’initier trois nouvelles missions de chefs d’entreprises parisiens aux cours des prochains mois : une mission se rendra en Estonie du 10 au 12 octobre 2006 ; nous participerons activement à la mise en œuvre de la dimension économique du « Printemps français en Lettonie » qui aura lieu en 2007 comme j’ai pu le confirmer à Mme Vaira Vike-Freiberga, Présidente de la République de Lettonie, lorsqu‘elle m’a fait l’honneur de me recevoir à Riga le 29 mai dernier ; enfin une mission sera organisée également l’an prochain en Lituanie.
Je suis finalement optimiste : je suis persuadé que nos efforts conjoints sont maintenant proches de porter leurs fruits.