Le Forum Francophone des Affaires : premier réseau d’entreprises internationales qui vous accompagne en français dans le monde
Par M. Stève Gentili, Président de la BRED-Banque populaire et Président international du Forum Francophone des Affaires (FFA)
Le Forum Francophone des Affaires (FFA) est l’organisation économique reconnue par le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement francophones, dont la douzième édition vient de se tenir au Québec. Créée en 1987, cette organisation est devenue en vingt ans l’un des premiers réseaux mondiaux d’entreprises, présent dans tous les pays francophones et également dans les pays hispanophones, lusophones et arabophones.
Nous accompagnons dans plus de 120 pays les entreprises qui veulent courir l’aventure internationale et qui souhaitent la mener en français. Dans chacun de ces pays, un comité national représente la communauté des entreprises publiques et privées. Porté uniquement par des acteurs du privé, le Forum Francophone des Affaires est géré par des chefs d’entreprises. La structure centrale établie à Paris coordonne le réseau international. De plus, et c’est une originalité de notre organisation, les métiers sont représentés, ce qui permet à des professionnels exerçant dans divers pays de se retrouver sur une base professionnelle et pas seulement géographique ou linguistique.
Cette structuration « verticale », c’est-à-dire par professions – métiers de la filière agricole, des transports, du juridique… – relativise, voire corrige les inégalités qui peuvent exister entre les membres d’une même profession exerçant au Nord ou au Sud. Ces professionnels ont le plus souvent la même formation, visent les mêmes clientèles, partagent les mêmes concepts juridiques, économiques et défendent les mêmes valeurs professionnelles.
Le Forum Francophone des Affaires est partenaire des instances internationales. Nous représentons les intérêts des entreprises auprès des instances onusiennes, européennes et des organisations régionales d’intégration économique.
Réseau d’influence entre l’économie et le politique à l’international, le Forum Francophone des Affaires organise chaque année « les Assises de la francophonie économique » – que la presse qualifie de « Davos » de l’économie francophone, c’est-à-dire de grandes réunions avec des chefs d’Etats, des ministres, des universitaires, des journalistes et des chercheurs, sur des thèmes transversaux ou sur des thématiques de pays.
Nous avons réuni les ministres de l’Agriculture et les professionnels du secteur et nous nous préparons à réunir bientôt, là aussi, pour la première fois également, les ministres du Tourisme des pays francophones et les membres des professions des domaines liés au tourisme. L’Observatoire du tourisme francophone que nous sommes en train de mettre en place sera lancé à cette occasion. Il constituera une partie de l’Observatoire économique francophone que nous développons.
Par ailleurs, le Forum Francophone des Affaires qui défend une vie des affaires en français facilite le dialogue entre acteurs économiques de différentes régions. En mai 2008, nous avons tenu, avec l’Organisation internationale de la Francophonie et l’Assemblée permanente des Chambres de métiers, une grande réunion rassemblant pour la première fois les artisans du Nord et du Sud ; nous informons les opérateurs économiques des changements qui interviendront une fois que seront conclus les Accords de Partenariat Economique entre l’Union européenne et les Etats ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).
Ces nouvelles dispositions vont modifier considérablement les relations économiques et commerciales entre l’Europe et les Etats des régions du sud ; seront concernés en premier lieu, les pays d’Afrique avec lesquels nous entretenons des relations suivies.
Nous veillons à sensibiliser et à informer les partenaires professionnels des mutations qui vont s’opérer afin qu’ils les anticipent et soient en mesure de les affronter le moment venu. Ces changements de contexte, s’ils peuvent paraître menaçants, peuvent devenir des opportunités pour des acteurs économiques qui s’y seront préparés.
Certains s’étonnent qu’en ce monde globalisé il existe un réseau de chefs d’entreprises qui valorise l’usage du français. Nous sommes convaincus que le français peut et doit être la langue de la formation professionnelle et le support d’activités économiques. Au-delà de la langue, nous défendons des valeurs et des référentiels tels que le droit latin ou les normes d’inspiration française.
L’actualité récente nous prouve que ce n’est pas un combat vain et qu’au contraire, il y a une certaine lucidité à s’inscrire dans une tradition, à préserver un cadre référentiel conforme à sa tradition culturelle. En clair, la question des normes et de la notation qui sous-tend la crise financière actuelle est au cœur de nos préoccupations.
Nos « Assises » qui se sont tenues à Montréal, le 17 octobre 2008, à l’occasion du Sommet de la Francophonie ont traité de « l’information économique en français » et plus particulièrement de la notation et des normes.
Nous avons réuni à la Banque nationale du Canada plusieurs centaines de chefs d’entreprises et de journalistes économiques qui, avec des experts, ont débattu de ce qu’il faut bien appeler le modèle francophone. Bien entendu, il ne s’agit pas de nous tenir à l’écart du mouvement du monde ; nous l’examinons, nous en retenons ce qu’il peut nous apporter de positif et souhaitons, en même temps, approfondir nos spécificités qui dans bien des situations, sont notre valeur ajoutée. En étant fidèles à notre histoire dans la vie économique internationale et en nous appuyant sur nos singularités, nous participons de la nécessaire diversité du monde.
C’est dans ce même esprit qui est celui d’une francophonie ouverte mais prête à défendre son identité que nous avons tenu, avec le CED (Culture-Economie-Défense) la première université d’été de l’intelligence économique, début octobre à Paris.
De nombreux experts sont venus nous dire combien il est urgent et utile de renforcer les liens entre professionnels francophones dans un monde qui est celui d’une compétition accrue.
Pour y faire face, les regroupements et les réseaux sont indispensables. Les mouvements économiques et financiers sont brutaux et parfois contradictoires. Il n’en est que plus important pour les entreprises de se regrouper. La mondialisation ne contredit pas les réseaux internationaux. Elle les appelle au contraire et les rend indispensables.
L’incertitude qui pèse sur nos sociétés renvoie à l’économie réelle faite par des entrepreneurs avec des salariés, ceux qui ont cru au « tout marché » et à un monde sans règles.
Nous croyons qu’une communauté humaine ne peut se développer harmonieusement que si elle observe des principes, respecte des valeurs ; au Forum Francophone des Affaires, nous affirmons que l’économie doit être au service de l’homme, c’est pourquoi, avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), nous avons élaboré la Charte éthique des entreprises francophones, à laquelle adhèrent celles qui nous rejoignent. Ce sont également ces règles qu’illustrent les entreprises que récompense le « Prix de la francophonie économique » que nous décernons. Cette récompense prestigieuse est toujours remise aux lauréats par un chef d’Etat ou de gouvernement.
Nos projets sont nombreux. Renforcer la visibilité de l’action économique francophone, soutenir le secteur privé dans les enceintes internationales qui aujourd’hui font le droit et régissent du même coup l’économie, accompagner en français les entreprises à l’international. Pour cela nous disposerons d’une superbe « vitrine » : le pavillon des entreprises francophones à l’Exposition Universelle de Shanghai en 2010.
Les entreprises qui souhaitent y être présentes seront les bienvenues, avec le Forum Francophone des Affaires.