Par M. Hubert JULIEN-LAFERRIERE
Député du Rhône, Président du Groupe d’amitié France-Suriname à l’Assemblée nationale
En 2018, j’avais le plaisir d’annoncer la première mission au Suriname de parlementaires français depuis la création du Groupe d’amitié entre nos deux pays. Cette mission, qui a eu lieu en juillet 2018, s’inscrivait dans le cadre de la redynamisation des liens de coopération franco-surinamiens et a permis d’échanger autour des enjeux de santé et de la lutte contre le paludisme, du développement durable et de l’éco-tourisme, des exportations de produits agricoles surinamais vers la Guyane, de l’accès à l’éducation, ainsi que de la migration des populations transfrontalières entre le Suriname et la Guyane. Je tiens à remercier ici l’Assemblée surinamienne qui a créé pour cette occasion un Comité des relations internationales qui sera le pendant de notre Groupe d’amitié pour nos futurs échanges.
Suite à ce dialogue riche entre parlementaires, j’ai eu l’honneur de faire partie de la délégation de Mme Annick Girardin, Ministre des Outre-Mer, qui s’est rendu au Suriname en septembre 2018. Délégation qui a abouti à la signature de l’accord-cadre de coopération et d’amitié entre la France et le Suriname et d’une convention financière pour la construction d’un nouveau bac traversant le Maroni, ceci dans le cadre européen.
Cet accord, dans la continuité des échanges entrepris en 2017 et 2018, ouvre la voie à la finalisation de l’accord de coopération sanitaire (hôpitaux d’Albina et de Saint-Laurent du Maroni) ainsi qu’à la signature de l’accord d’entraide judiciaire auquel la Ministre française des Outre-Mer s’est dite favorable.
La coopération inter-États soulève également l’enjeu important d’une délimitation claire entre nos deux territoires et se conjugue avec la vitalité de la politique de coopération inter-régionale entre la Guyane et le Suriname et, plus généralement, sur les territoires de Guyana, du Suriname, de Guyane et d’Amapa (Brésil).
Enfin, du 12 au 14 février 2019 s’est tenue au Suriname la première réunion des pays ayant un fort niveau de couverture forestière et un faible niveau de déforestation. Ce sommet, qui fait suite à l’engagement du Suriname de maintenir à 93% son territoire boisé, est un symbole important pour la place de la région dans la promotion du développement durable et la lutte contre le changement climatique.
En tant que Président du Groupe d’Amitié France-Suriname, je ne peux que me féliciter du dynamisme des échanges à la fois entre nos deux pays mais aussi au niveau régional. Les enjeux de ces coopérations sont passionnants et fondamentaux pour le développement durable de ces territoires.
Nous serons attentifs à l’évolution des négociations autour des traités restant à ratifier et porterons les enjeux de nos échanges auprès du gouvernement français tout au long du mandat.