Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

La lettre diplometque
  Éditorial
Entretien exclusif
Coopération
Diplomatie & Défense
Innovation
Culture
 
La lettre diplometque
La lettre diplomatique Haut
     El Salvador
 

El Salvador : une plateforme régionale pour les entreprises françaises

Par Mme Gilberte Beaux, Présidente du Comité Amérique centrale de MEDEF International

 

Grâce à son réseau de partenaires (Ministère des Affaires étrangères, DGTPE, CCEF, Ambassades centraméricaines en France), le Comité Amérique centrale de MEDEF International assure une veille sur l’évolution économique et politique des pays ainsi que sur les grandes évolutions sectorielles et réglementaires des marchés.

Mais surtout, il met en relation des entreprises avec les décideurs publics et privés salvadoriens, ainsi qu’avec des partenaires potentiels à l’occasion de rencontres à Paris ou de l’envoi de délégations au Salvador.

Afin de permettre aux entreprises de mieux aborder le marché salvadorien, le Comité Amérique Centrale s’efforce de promouvoir les opportunités d’échanges et d’investissements. Inscrivant son action sur le long terme, une délégation d’entreprises françaises s’est rendue au Salvador en novembre 2004 et une rencontre-débat avec le Président Elías Antonio Saca, accompagné de ses principaux ministres, a eu lieu en juin 2005. Ces deux réunions ont été particulièrement prometteuses en retombées concrètes.

 

Des échanges bilatéraux encore modestes

Les échanges commerciaux entre la France et El Salvador varient au gré des livraisons d’appareils et de pièces détachées d’Airbus à la compagnie aérienne Taca (85% des exportations sur les quatre dernières années). Ce contrat emblématique pour le constructeur européen, le premier en Amérique latine, illustre la volonté (et la réussite) du Salvador de rayonner dans la région.

Il faut par ailleurs remarquer que bon nombre de produits français, notamment dans les cosmétiques et la pharmacie, sont importés au Salvador via des filiales basées au Mexique ou au Guatemala, masquant ainsi une présence plus importante de nos marques.

Les exportations françaises, hors effet Airbus, sont fortement dépendantes des filiales commerciales locales et ont augmenté ces dernières années, notamment dans les biens d’équipements et les produits énergétiques.

En termes d’investissements, la France a malheureusement perdu son rang de deuxième investisseur étranger à la suite du désengagement de France Telecom en 2003, retrait stratégique qui s’est appliqué à l’ensemble de l’Amérique latine. De nouvelles implantations françaises ont vu le jour, notamment dans les centres d’appels (Teleperformance, en 2004) et surtout récemment, le projet textile de Devanlay qui a pris corps lors de la mission du Comité en novembre 2004.

 

Mais un marché qui offre des perspectives concrètes

Le Salvador est un marché à aborder en prenant en compte l’ensemble de la zone « Amérique centrale ».

En effet, l’intégration régionale progressive en Amérique Centrale, dont le Salvador est un ardent partisan, permet l’accès à un marché de plus de 36 millions d’habitants ; les exportations américaines sur la région, qui représentent plus de 10 milliards de dollars sont supérieures aux exportations américaines destinées à l’Italie !

Le Plan Puebla Panama, progressivement mis en place, devrait permettre la concrétisation d’un ensemble centraméricain plus ouvert. Ce plan est source d’opportunités pour les entreprises françaises notamment pour les infrastructures envisagées qu’elles soient régionales ou non, dont l’objectif est de développer et de relier entre eux ces pays, du Mexique au Panama, en particulier en matière d’infrastructures de transports, de télécommunications et d’énergie.

Dans le cadre de cette intégration, le Salvador et le Guatemala ont aboli toute obligation douanière entre les deux pays, marquant ainsi leur volonté d’intensifier leurs relations commerciales.

Par ailleurs, l’accord CAFTA-RD, créant une zone de libre-échange entre les Etats-Unis, les pays centraméricains, et la République Dominicaine, est une autre source d’opportunités, et c’est l’une des raisons de la stratégie de Devanlay de s’implanter au Salvador afin d’exporter vers les Etats-Unis. Le Salvador fut le premier pays à ratifier cet accord.

Au cours de la délégation d’entreprises organisées par MEDEF International au Salvador en Novembre 2004, et la visite à Paris du Président Saca en juin 2005, nous avons pu identifier des projets dans les travaux publics, la production d’énergie et les transports (par exemple, le balisage de la piste de l’aéroport et la gestion portuaire). A plus long terme, des projets devraient se concrétiser dans le domaine des transports urbains et de l’eau.

Ainsi, malgré des échanges courants relativement modestes, le Salvador, grâce à son insertion régionale, présente pour les entreprises françaises des opportunités d’affaires, notamment dans les services, l’industrie et les infrastructures.

Retour en haut de page
 
 

 
La lettre diplomatique Bas
  Présentation - Derniers Numéros - Archives - Nos Liens - Contacts - Mentions Légales