Par M. Jacques Alain Bénisti, Député du Val-de-Marne, Président du Groupe d’amitié France-El Salvador à l’Assemblée nationale
Grâce aux groupes d’amitié, l’Assemblée nationale entretient des relations avec les parlements étrangers. Ces groupes sont des instruments privilégiés de la politique de relations internationales de l’Assemblée et l’un des relais parlementaires de la politique étrangère de la France.
Depuis la création du groupe d’amitié France – République d’El Salvador, en 1986, nous nous sommes attachés à développer la coopération politique et économique entre nos deux pays. Deux missions parlementaires françaises sont déjà allées sur place, en 1987 et 2001, et une délégation salvadorienne est venue en France en 1992.
Dans cette partie de l’Amérique centrale, si durement éprouvée par les luttes armées d’hier et par les catastrophes naturelles de toujours, on ne peut qu’être frappé par le contraste entre les beautés naturelles de la région, l’incroyable bonté de ses habitants, l’abnégation sans limites et l’irruption périodique de grandes catastrophes naturelles.
Tout comme ses proches voisins, le Salvador a été durement secoué par des raz-de-marée, de multiples tremblements de terre, des éruptions volcaniques et des cyclones destructeurs et tout dernièrement par la tempête tropicale Stan. Ces catastrophes jalonnent la vie de cette partie du continent. Le groupe d’amitié, depuis plusieurs législatures, s’est régulièrement mobilisé pour activer les aides nécessaires.
Qu’expriment les Salvadoriens dans le vaste espace de globalisation des effets mondiaux, qu’ils soient économiques, sociaux ou politiques ? Rien d’autre, semble-t-il, qu’un développement équilibré, la mise à niveau de la population au regard des droits des citoyens à plus de justice sociale, une région stable convaincue des grands principes qui régissent les États démocratiques.
Au travers de tous les contacts qu’il peut avoir, le groupe d’amitié a pu constater que l’Europe, la France en particulier, bénéficient au Salvador d’un « capital sympathie » élevé. La langue française, les idées politiques, sociales, philosophiques sont connues et appréciées. J’ai personnellement pu le vérifier en recevant à l’Assemblée nationale, le 24 juin, M. Elías Antonio Saca González, Président de la République d’El Salvador.
Mais au-delà, notre groupe d’amitié s’attache à sensibiliser les entreprises françaises à l’intérêt économique qu’elles peuvent avoir à développer des échanges commerciaux avec le Salvador. La France est d’ailleurs l’un des premiers pays investisseurs étrangers du Salvador dans l’industrie aéronautique, les télécommunications et l’énergie, mais aussi certains biens d’équipements et de consommation. Mais, bien que nos échanges soient encore modestes, il importe de continuer à développer la notoriété du Salvador car il s’agit d’un pays qui possède de nombreuses perspectives d’affaires.
Afin de continuer à renforcer les liens que nous tissons depuis une vingtaine d’années maintenant avec le Salvador, j’ai demandé à la délégation du Bureau de l’Assemblée nationale qu’une délégation de députés de l’Assemblée législative salvadorienne puisse être reçue en France afin qu’avec le nouvel ambassadeur d’El Salvador en France, Son Excellence M. Joaquim Rodezno Munguia, nous préparions cette réception. C’est grâce à de tels échanges que les députés peuvent mieux se connaître et réfléchir aux moyens de renforcer ensemble une coopération efficace. |