Par M. Gérard Pélisson, Président du CIAN, ancien Président et fondateur du groupe Accor.
Le Conseil Français des Investis-seurs en Afrique (CIAN) rassemble les sociétés investies en Afrique ou y entretenant un courant d’affaires significatif.
Par ses relations avec les organisations similaires en Europe, regroupées dans l’European Business Council on Africa (EBCA) et les liens tissés avec le Corporate Council on Africa (CCA) américain, le CIAN contribue à l’expression du secteur privé des « pays du Nord » dont la contribution au développement de l’Afrique est indispensable aux dires mêmes des promoteurs du NEPAD.
Le secteur privé est dans le champ des praticiens du développement.
La mondialisation lui a apporté l’expérience d’actions réussies dans différentes régions du monde, il est le témoin de ce qui marche et parfois de ce qui ne marche pas, et ayant la culture de l’évaluation, il peut rendre compte des effets et des causes.
Dans ces temps où en dehors des activités pétrolières et minières, seules les sociétés implantées depuis longtemps en Afrique continuent à y investir, il est important pour les responsables politiques d’écouter ceux qui, en toute transparence, s’acharnent à œuvrer en Afrique. Il ne peut pas y avoir de nouveaux investisseurs dans les pays où les opérateurs seraient victimes d’injustices ou de sollicitations indues.
Certains pays jouissent d’un grand potentiel de sympathie, comme le Mali dont le président est crédité d’une réelle volonté de corriger les errements du passé. Mais nous ne serions pas crédibles si nous affirmions que l’environnement des affaires est désormais sans reproches. Le sondage auquel le CIAN procède chaque année auprès des opérateurs montre les difficultés à surmonter pour maintenir en Afrique des entreprises de grande réputation internationale qui, par leur présence, rassurent des investisseurs potentiels. Le CIAN croit en l’Afrique, encore faut-il que l’Afrique croit aux entreprises qui depuis longtemps lui ont fait confiance.
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