Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

La lettre diplometque
  Éditorial
Entretien exclusif
Coopération
Diplomatie & Défense
Innovation
Culture
 
La lettre diplometque
La lettre diplomatique Haut
     Chili
 

Chili-UE: des relations sous le prisme de la démocratie et du développement économique et social

Par S.E.M. Alberto van Klaveren, Ambassadeur du Chili auprès de la Commission européenne

 

Le Chili et l’Union européenne (UE) ont développé une étroite relation, qui s’est particulièrement renforcée au cours des deux dernières décennies, dans les domaines politique, économique et culturel. La vocation démocratique de notre pays, interrompue durant le régime militaire, a trouvé un important allié avec les pays de l’UE, en faveur du retour et de la consolidation de la démocratie.

En 1990, lors de sa prise de fonctions, le gouvernement démocratique de Patricio Aylwin a entamé des négociations en vue d’un accord-cadre de coopération, qui a été signé en décembre de cette même année. A partir de cette date, les liens bilatéraux avec l’UE se sont renforcés, coïncidant sur le plan international avec la participation de notre pays à de nombreux forums des Nations unies et de l’Organisation mondiale du Commerce.

Le gouvernement suivant, dirigé par Eduardo Frei Ruiz-Tagle, a cherché à approfondir ces liens en proposant un schéma d’association qui puisse apporter une plus grande stabilité aux flux bilatéraux en termes commerciaux et financiers.

Avec ce schéma pour toile de fond, la Mission de notre pays auprès de l’UE a joué un rôle fondamental dans la coordination de ce rapprochement qui, en 1996, a abouti à un nouveau résultat : la signature, à Florence, d’un « accord-cadre de coopération destiné à établir une association à caractère politique et économique ».

C’est ainsi qu’a pu être signé, sous le gouvernement de l’actuel Président du Chili, Ricardo Lagos, l’Accord d’association politique et économique, en vigueur entre les deux parties depuis février 2003.

Chacune de ces étapes nous a permis de faire avancer le cadre institutionnel de nos relations avec l’UE et, ainsi, de resserrer et d’approfondir nos liens bilatéraux.

D’un point de vue économique, le flux commercial a connu une expansion, atteignant en 2005 une somme de plus de 11 milliards de dollars. En dépit de la distance géographique qui nous sépare du continent européen, l’UE reçoit près de 25 % de nos exportations.

En terme de coopération, l’UE a apporté une contribution financière de 34 millions d’euros pour la période 2002-2006, destinée à la mise en œuvre de programmes qui, dûment cofinancés par l’Etat du Chili, sont pour l’heure en pleine exécution, tels que le Programme d’innovations dans les PME, le Fonds de mise en application de l’Accord Chili-UE et la modernisation de l’Etat.

Au début de cette année, un accord horizontal dans le domaine aérien a été signé, en vue de négocier prochainement un accord de « ciel ouvert ».

Sur le plan politique, nous avons non seulement renforcé et approfondi notre dialogue bilatéral, mais nous avons également établi une concordance avec les objectifs internationaux fondés sur les valeurs et les principes démocratiques, la paix et le respect des droits de l’Homme. Dans le courant du mois de juillet dernier, nous avons ainsi conclu à Bruxelles un accord permettant la participation d’effectifs militaires chiliens à l’opération de maintien de la paix menée par l’UE en Bosnie-Herzégovine, dénommée Althea.

La mise en œuvre de ces différents accords démontre que nos relations en matière de commerce, de coopération et de dialogue politique fonctionnent pleinement, tant dans la perspective d’objectifs bilatéraux qu’internationaux. Cela ne signifie pas pour autant que nous devons nous satisfaire des progrès déjà réalisés. Il est indispensable que nous continuions à œuvrer pour relever les défis que nous assigne la mondialisation pour préserver la paix, la démocratie et le développement économique et social. C’est dans cet esprit que la Mission du Chili auprès de l’UE poursuivra son travail, afin de faire face aux nouveaux défis que comporte l’évolution future de nos relations bilatérales, le regard tourné en particulier vers les défis inhérents à une mondialisation toujours plus intense.  

Retour en haut de page
 
 

 
La lettre diplomatique Bas
  Présentation - Derniers Numéros - Archives - Nos Liens - Contacts - Mentions Légales