Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

La lettre diplometque
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     Jordanie
 

La WAJ promeut une meilleure gestion des ressources en eau

Par M. Iyad DAHIYAT,
Directeur général de l’Autorité de l’eau de la Jordanie (WAJ)

L’Autorité de l’eau de la Jordanie (WAJ) a été créée en 1984 en tant qu’organisme indépendant placé sous la tutelle du Premier Ministre. Le gouvernement surveille ses activités et sa performance par l’intermédiaire du Bureau d’audit central et du Bureau de la supervision et de l’inspection. En 1988, la WAJ a été placée sous la tutelle du Ministère de l’Eau et de l’Irrigation (MWI) nouvellement créé.
La WAJ est responsable de l’approvisionnement en eau et du traitement des eaux usées des villes et des industries à travers le Royaume. Tous les réseaux d’eau et d’eaux usées de la Jordanie entre dans  le champ d’application de la WAJ.
L’article 6 de la loi sur la WAJ précise ses responsabilités :
– Détecter des ressources hydriques différentes et déterminer la stratégie, les moyens et les priorités pour leur exploitation et leur utilisation (sauf pour l’irrigation) ;
– Élaborer les plans et les programmes à mettre en œuvre dans le cadre des politiques de l’eau approuvées pour l’usage domestique et municipal (fournie par les réseaux publics) et l’assainissement, y compris le développement des ressources en eau, le traitement et le dessalement de l’eau ;
– Diriger et réglementer la construction de tous les puits publics et privés dans le Royaume, délivrer les licences pour les installations de forages et les foreuses ;
– Étudier, concevoir, construire et mettre en œuvre des projets de traitement des eaux usées ;
– Définir les termes, les normes et les exigences particulières pour la préservation de l’eau et ses bassins hydrauliques, et les protéger de la pollution ;
– Nourrir la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine de l’eau et des eaux usées ;
– Délivrer des permis aux ingénieurs et professionnels autorisés à effectuer des travaux sur les aqueducs et les égouts ;
– Réguler les usages de l’eau, prévenir le gaspillage et préserver sa consommation.
La stratégie hydrique repose sur huit principaux piliers. Le premier est le développement de sources hydriques, à la fois traditionnelles et non traditionnelles, grâce notamment au Disi Water Conveyance Project et aux projets de canal entre la Mer Rouge et la Mer Morte, ainsi que de barrages et de réserves d’eau. Il s’agit également de l’entretien et la modernisation des réseaux, de l’amélioration de son efficacité et de valoriser l’eau non génératrice de revenus. Nous nous attachons également à réduire l’utilisation des bassins de drainage des eaux souterraines en diminuant le pompage des puits, en particulier son usage illégal. La réduction du fossé entre la demande et notre offre constitue aussi l’un de nos défis.
Il nous faut également assurer la flexibilité des infrastructures pour faciliter la répartition de l’eau (destinée à la consommation, à l’irrigation et à l’industrie) et combler l’écart entre les dépenses et les recettes, en particulier les dépenses d’exploitation. Nous nous appuyons principalement sur l’eau recyclée pour l’agriculture irriguée dans la vallée du Jourdain et consacrons la plus grande quantité possible d’eau douce à la consommation. Enfin, nous devons finaliser le canal Mer Rouge – Mer Morte afin de garantir une répartition équitable de l’eau potable.
Rappelons que la Jordanie est confrontée à plusieurs défis liés à l’eau : la pénurie d’eau (notre pays est considéré comme le 3ème pays du monde affecté par cette carence) ; les contraintes financières ; la croissance démographique ; les vagues d’immigration imprévues liées au contexte régional ; la maîtrise du tarif de l’eau ; et les changements dynamiques (impact régional).    

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