Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

La lettre diplometque
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     Cuba
 

Continuer la campagne pour la levée du blocus sur Cuba

Par M. Fabrice Leclerc,
Président de l’Association France-Cuba

L’association France-Cuba est la première organisation française non-gouvernementale de solidarité avec le peuple cubain fondée quelques années après la Révolution cubaine de 1959. Elle voit le jour en 1961 avec un statut d’association loi 1901, dans un contexte géopolitique mondial où la jeune Révolution cubaine doit déjà faire face à son puissant voisin étasunien.
Fondée au moment où Cuba déclare le caractère socialiste de sa révolution, l’association France-Cuba va pourtant rallier des citoyens engagés de tous bords politiques qui partagent les idéaux d’indépendance et de souveraineté.
La mission première de l’association est la solidarité avec le peuple cubain ; l’association reconnaît, en particulier, le droit et la liberté du peuple cubain à choisir sa voie de développement politique et socio-économique. Le blocus économique imposé à Cuba par les États-Unis depuis plus de 50 ans et régulièrement condamné par les Nations unies est une violation patente des droits du peuple cubain. La volonté de lui nuire par l’application de lois extraterritoriales entravant le développement d’échanges économiques est également une violation du droit international.
Consciente des forces du modèle cubain qui en font une des nations les plus avancées du continent sud-américain et des Caraïbes en terme de développement humain (indice de développement humain – IDH – moyen : 0,740, Cuba : 0,815, 2013) malgré de très faibles ressources naturelles, mais aussi des difficultés auxquelles il doit faire face en raison du blocus, l’association continue à militer pour sa levée.
Le rapprochement diplomatique récent entre les États-Unis et Cuba auquel ce dernier a toujours été favorable, est un signe positif mais qui n’entame pas la vigilance de l’association qui continue sa campagne pour la levée du blocus (voir article du Journal de Notre Amérique n° 1). La restitution à Cuba du territoire de Guantánamo occupé par les États-Unis à la fin de la guerre d’indépendance contre l’Espagne est également une autre priorité de l’association qui souhaite voir disparaître par ailleurs la prison de Guantánamo, un « no-man’s land » vis-à-vis du droit international pour les prisonniers qui y sont détenus.
Les idéaux d’indépendance et de souveraineté à Cuba ont été largement empruntés à ceux de la révolution française et s’affichent sur le drapeau tricolore cubain. Il y aurait beaucoup à dire sur les destins croisés de personnalités chères aux Français et aux Cubains qu’ils soient écrivains (Victor Hugo, Alejo Carpentier, etc), artistes ou scientifiques. Les deux pays ont connu des échanges fructueux dans le passé contemporain, notamment par le passage en France de nombreux scientifiques cubains après la Révolution (voir article de la revue Cuba Si : « La science à Cuba et les échanges scientifiques avec la France »). Le développement de nouveaux partenariats scientifiques et technologiques, notamment dans le secteur des biotechnologies, un des fleurons de la science cubaine, offre des perspectives de coopération avec de nombreux débouchés en santé humaine.    

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