Par S.E.M. Carlos APPELGREN BALBONTÍN, Ambassadeur du Chili auprès de l’Union européenne
Le noyau central du lien entre le Chili et l’Union européenne (UE) est l’accord d’association qui, depuis 12 ans de validité fructueuse, nous a permis de construire une relation profonde dans tous les domaines. Au niveau politique, nous partageons des valeurs et des principes semblables ; nous soutenons la démocratie comme forme de gouvernement ; nous défendons les droits de l’homme et les libertés fondamentales en tant que valeurs essentielles de nos sociétés ; et nous croyons en le développement économique, lequel unifie la croissance et apporte de hauts niveaux d’égalité sociale et de respect de l’environnement. Nous avons atteint un haut degré de convergence sur les principaux sujets globaux. Nous estimons que le système multilatéral doit être capable d’apporter une réponse aux conjonctures actuelles dans lesquelles la diplomatie doit jouer un rôle principal en contribuant à la paix et à la sécurité internationales. Telle est l’inspiration permanente de notre action globale et, actuellement, de notre travail comme membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Notre relation économico-commerciale a connu une croissance soutenue. Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord en 2005, la croissance annuelle moyenne des échanges commerciaux bilatéraux a été approximativement de 12%. En 2014, les échanges commerciaux ont enregistré un montant de 21,465 millions de dollars et, actuellement, l’UE est le troisième partenaire commercial du Chili, après la Chine et les États-Unis. En matière d’investissements, l’Union européenne – au travers de ses États membres – est la principale source d’investissement étranger direct au Chili. Dans le domaine de la coopération, nous développons à l’heure actuelle une série d’initiatives se basant sur la promotion d’actions conjointes, lesquelles ont permis de plus grandes capacités institutionnelles, sociales et productives, au profit également de pays tiers. Notre agenda bilatéral couvre non seulement les dimensions politiques, économiques et de coopération, qui sont les piliers sur lesquels l’Accord a été établi. Il est également étayé à l’heure actuelle par un éventail d’actions touchant des domaines de travail sectoriels telles que l’enseignement, la culture, la science et la technologie, l’innovation, les petites et moyennes entreprises, l’énergie, l’agriculture, l’environnement, la cohésion sociale, l’emploi, les droits de l’homme, le développement régional et local, la sécurité et la défense, pour ne citer que ceux-ci. Ce scénario positif nous a permis d’avancer vers une nouvelle étape pour délimiter le cadre normatif qui régira les relations entre le Chili et l’UE dans les prochaines années. C’est de cette façon que nous travaillons aujourd’hui dans le processus de modernisation de l’accord d’association afin que celui-ci reflète les profonds changements vécus au Chili, au sein de l’Union européenne et dans le monde au cours des dernières années. Nous pouvons compter dans cet engagement sur la collaboration de pays amis comme la France, où nous disposons d’une grande équipe de travail diplomatique grâce à notre Ambassade et aux autorités de la Chancellerie française. |