Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

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     Namibie
 

La Namibie : terre d’opportunités en Afrique australe

Par M. Jacques Blanché, Président de la Commission Afrique australe au Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN)

 

Directeur à la Direction générale d’Alcatel, je suis nommé en 1986, par le Président d’Alcatel, Country Senior Officer pour l’Afrique du Sud et les pays de la Southern Africa Customs Union (SACU). A ce titre, j’étais responsable de la coordination de toutes les activités opérationnelles d’Alcatel dans la région. Pendant la période des sanctions dues à la politique d’apartheid en République Sud Africaine, Alcatel réduit ses activités directes dans la région, et ce n’est qu’en 1993, en accord avec les responsables du futur gouvernement d’Afrique du Sud, que la société investit largement en Afrique du Sud, et rénove l’usine de Boksburg, prés de l’aéroport de Johannesburg.

Alcatel obtient de très grands contrats auprès de l’opérateur de télécommunications Telkom avec le choix de ses technologies dans les domaines de commutation numérique, des réseaux de mobiles, des réseaux de transmission et faisceaux hertziens, et également des câbles sous-marins.

Un bureau commercial avait été créé à Windhoek, mais le succès commercial en Namibie n’était pas au rendez-vous, tant le principal concurrent germanique était fortement implanté sur le terrain. Malgré ces difficultés, Alcatel a persisté et l’action commerciale confortée par la mise en place d’un accord de « Black Economic Empowerment » en Afrique du Sud a vu la concrétisation des premières commandes en Namibie.

Fin 1998, alors que je prenais ma retraite, je poursuivais mon action dans les pays d’Afrique australe en prenant la présidence de la Commission Afrique australe du CIAN (Conseil Français des investisseurs en Afrique). Le CIAN est l’organisation patronale des sociétés françaises « investies » en Afrique ou y développant un courant d’affaires substantiel. C’est une sorte de club réunissant une centaine d’entreprises de toutes tailles, dont le but est de promouvoir, de défendre et d’aider les intérêts des investisseurs français, à travers un réseau de relations à très haut niveau.

A de nombreuses reprises, le CIAN a défendu auprès de ses adhérents l’Afrique australe, notamment dans l’éditorial de la lettre du CIAN de février 2004, intitulé « Cap au Sud ». Certes l’Afrique du Sud est incontournable, mais les investisseurs ignorent trop souvent les possibilités offertes par un pays tel que la Namibie tout particulièrement pour les PME françaises.

En effet, la Namibie, membre de la SACU peut être une porte d’entrée sans contrainte vers l’Afrique du Sud, mais également vers les pays membres de la SADC (Southern African Development Community). Certes la Namibie a une population faible, mais le PIB par habitant est très élevé, comparé à celui de la plupart des pays africains (plus de 2200 $). La Namibie est en outre un Etat de droit caractérisé par la bonne gouvernance.

Le pays est riche tant par ses richesses bien connues, que par ses ressources halieutiques exceptionnelles et de grandes possibilités touristiques. Pour attirer les investisseurs étrangers, la Namibie met en place des zones franches offrant de larges avantages fiscaux. Dans le cadre d’un plan de formation approuvé, le gouvernement prend en charge une large partie des coûts sous forme de prime de formation. Les infrastructures sont de haut niveau et la mise en place d’un parc industriel international près de Windhoek devrait offrir de nouvelles possibilités dans un pays où tout investisseur quelle que soit sa taille sera considéré comme essentiel pour le développement du pays.           

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