Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

La lettre diplometque
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Un drône nommé «nEUROn»

L’une des principales attractions au sol du dernier salon aéronautique du Bourget fut sans conteste la présentation à grande échelle de la maquette du démonstrateur de drône de combat (UCAV) «nEUROn». Ce programme réunissant six pays européens   (France, Suède, Grèce, Suisse, Italie et Espagne) et lancé à l’initiative de la France en juin 2003 est conduit sous la maîtrise d’œuvre de Dassault Aviation. L’objectif est de parvenir à la définition en commun d’un drône de combat dont les technologies devront être entièrement validées sur ce démonstrateur à l’horizon 2010. Une date à laquelle il devra être remis à la DGA française désignée comme l’agence exécutive du programme.

Le démonstrateur «nEUROn» devra être capable de décoller et d’atterrir automatiquement, faire la démonstration de sa faisabilité structurale et de ses capacités air-sol, avec une aptitude à atteindre sa cible dans des conditions de furtivité optimales (signature radar et infra-rouge minimales). Il devra pouvoir approcher sa cible à vitesse subsonique, guidé par une source extérieure d’information et délivrer une ou plusieurs charges militaires logées dans sa soute dans une enveloppe de tir très courte. Il devra enfin démontrer sa capacité à s’insérer dans un environnement de guerre électronique C4I et à prendre place dans la « bulle aéroterrestre » préfigurant le champ de bataille du futur. Les résultats obtenus devront, entre autres, permettre d’éla-borer la prochaine génération d’avions de combat européens avec ou sans pilote.   Le coût du programme est estimé à 400 millions d’euros. Dassault Aviation assurera 50% de la charge de travail, le reste devant être partagé avec les autres partenaires industriels du programme dont Saab pour la Suède, HAI pour la Grèce, Ruag pour la Suisse, Alenia pour l’Italie et EADS CASA pour l’Espagne qui se chargera de la voilure en carbone et de la station de contrôle au sol. F. B.

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