Par Mme Sawako Takeuchi, Présidente de la Maison de la culture du Japon
La Maison de la culture du Japon à Paris a commencé son activité en 1997 grâce à une décision commune des gouvernements japonais et français. Comme son fonds de roulement est essentiellement couvert par les subventions venant de la Fondation du Japon (Japan Foundation) qui est liée au Ministère japonais des Affaires étrangères, elle travaille aussi comme un acteur de la diplomatie culturelle. Les principales tâches de la Maison de la culture du Japon à Paris sont de soutenir la recherche sur le Japon et de promouvoir les échanges intellectuels et artistiques, ainsi que l’enseignement de la langue japonaise. Pour ce faire, nous avons constitué un réseau avec les universités, les institutions de la recherche et les musées, avec lesquels nous mettons en œuvre des projets de coopération. En vue de trouver une nouvelle manière de présenter la culture japonaise, nous avons récemment créé une section « art et technologie » et nous formons le personnel dans le domaine de la présentation du patrimoine culturel par des images de haute définition en utilisant la technologie digitale. Ce faisant, nous commençons à nous préparer à collaborer avec les principaux musées français. Depuis le grand séisme de 2011, nous avons reçu un grand nombre d’encouragements chaleureux. Nous nous devions de répondre à cet élan de sympathie et soutenons les diverses manifestations en lien avec le Japon dans les régions françaises. Nous souhaitons aussi par la suite progresser davantage dans notre collaboration avec les institutions d’éducation pour attirer les jeunes générations qui s’intéressent à la culture populaire japonaise. La société économique japonaise se trouve à un tournant important. Dans le cadre du remarquable essor économique des divers pays asiatiques, elle est entrée dans une période où elle développe de nouvelles industries créatives et innovantes pour répondre à des sociétés arrivées à maturité. À la base de ce processus, réside l’idée qui constitue l’essence de la culture, c’est-à-dire la symbiose avec la nature, la fabrication telle qu’elle est représentée par le savoir-faire des artisans, et l’exploitation des techniques développées sur des concepts tendant à les rendre plus humains comme la robotique. Par ailleurs, dans une société particulièrement vieillissante, les systèmes d’assistance mutuelle de personnes sont également en progrès. À l’échelle internationale, une compréhension mutuelle des différentes cultures constitue le fondement pour la construction de la paix. En élargissant l’« esprit d’harmonie », nous souhaitons nous tourner vers la résolution de questions communes au monde sur la base de l’humanisme en montrant notre leadership. Dans une époque riche en particularismes, la formation de talents capables de construire un monde de paix, va devenir de plus en plus nécessaire. Tout en accordant une grande importance à l’état d’esprit consistant à « connaître la nouveauté à l’aide du passé », nous souhaitons faire progresser un dialogue culturel fondé sur les spécificités et la capacité d’expression de chacun, mais aussi, à travers l’utilisation des technologies de pointe et la coopération en matière de recherche. Plus largement, nous aspirons poursuivre avec nos amis français nos efforts pour édifier la société du futur. En ce qui concerne la diplomatie culturelle, nous cherchons constamment à améliorer l’image du Japon qu’ont les gens, notamment en dépassant le tort causé par les rumeurs internationales, à transmettre la langue et la culture japonaises, de telle sorte que cela fasse progresser ses valeurs. |