Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

La lettre diplometque
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     Japon
 

En attendant 2014, année du 50ème anniversaire de l’adhésion du Japon à l’OCDE

Par S.E.M. Motohide Yoshikawa,
Ambassadeur, Représentant permanent du Japon
auprès de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE)

L’OCDE joue un rôle important sur la scène internationale, mais connaissons-nous vraiment son histoire et son évolution ? Quel lien existe-t-il entre l’OCDE et le Japon ? Je vais tenter de répondre à ces deux questions et de mettre plus particulièrement en avant les relations qui unissent cette prestigieuse organisation internationale et le pays que j’ai l’honneur de représenter.
La mission de l’OCDE est de promouvoir des politiques qui amélioreront le bien-être économique et social à travers le monde.
Pour ce faire, l’OCDE publie chaque année un nombre considérable de documents dans les domaines de l’économie et des politiques publiques et gère une quarantaine de bases de données statistiques régulièrement mises à jour. Fréquemment citées en référence dans la presse et autres rapports officiels, ces nombreuses publications sont devenues un élément incontournable du paysage économique et social.
L’OCDE constitue également un forum où les gouvernements peuvent conjuguer leurs efforts, partager leurs expériences et chercher des solutions à des problèmes communs. L’OCDE travaille avec les gouvernements afin de comprendre les enjeux du changement économique, social et environnemental :
– en mesurant la productivité et les flux mondiaux d’échanges et d’investissement ;
– en analysant et en comparant les données afin de prédire les tendances à venir ;
– en établissant des normes internationales dans un grand nombre de domaines, de l’agriculture à la fiscalité ;
– en examinant le coût des impôts et de la sécurité sociale pour les citoyens, ainsi que le temps libre dont ils disposent ;
– en comparant la façon dont les systèmes éducatifs préparent les jeunes à la vie moderne et la façon dont les systèmes de retraite protègeront les citoyens plus âgés.
L’OCDE vient de fêter ses 50 ans d’existence. Son histoire remonte à l’Europe en ruine de l’Après-guerre : l’Organisation européenne de Coopération économique (OECE) est instituée en 1947 pour appliquer le plan Marshall financé par les États-Unis afin de reconstruire un continent dévasté par la guerre.
Le 14 décembre 1960, le Canada et les États-Unis en deviennent membres en signant la Convention de l’OCDE. D’autres pays suivent, à commencer par le Japon en 1964. Suite à la chute du Mur de Berlin, plusieurs pays de l’Europe de l’Est comme la République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie rejoignent l’Organisation. 1989 est donc une date charnière pour l’OCDE. Aujourd’hui, l’Organisation compte 34 pays membres* et le processus d’adhésion de la Russie est en cours.
Le Conseil est l’organe décisionnel de l’Organisation. Il se compose d’un représentant par pays membre, plus un représentant de la Commission européenne. L’OCDE compte environ 250 comités et les délégués des 34 pays membres se réunissent au sein de ces comités spécialisés pour débattre de leurs idées et examiner les progrès réalisés dans des domaines précis, tels que l’économie, les échanges, la science, l’emploi, l’éducation ou les marchés financiers. Le Secrétariat est dirigé par M. Angel Gurría, ancien Ministre des Finances du Mexique.
Le Japon adhère à l’OCDE en 1964. Première nation à rejoindre l’OCDE depuis sa fondation, le Japon en est aussi le premier membre asiatique. En 1964, les Jeux Olympiques sont organisés à Tokyo. À partir de cette date, le Japon est reconnu comme pays développé et bénéficie d’une croissance économique spectaculaire. Il devient la deuxième économie du monde en 1969.
Le Japon est aujourd’hui le deuxième pays pour les contributions au budget de l’OCDE (soit environ 12%), après les États-Unis. Notre rôle au sein de l’Organisation est, en tant que représentant de l’Asie et en tant que pays développé, de trouver un consensus lors des discussions du Conseil et des Comités en mettant en avant nos exemples de réussite et d’échec. Nous apportons également notre contribution à travers certaines présidences de Comité, comme celle du Comité exécutif, l’un des trois comités permanents, que j’ai l’honneur de présider actuellement.
Depuis 1990, l’un des postes de Secrétaire général adjoint est occupé par un Japonais. Notre pays est cependant handicapé par sa position géographique. Le personnel japonais de l’OCDE ne représente pas plus de 5% de l’ensemble du personnel du siège parisien.
La Délégation du Japon auprès de l’OCDE dispose d’un site internet sur lequel vous pourrez trouver plus d’informations. (www.oecd.emb-japan.go.jp)
En guise de conclusion, je souhaiterais souligner le fait que 2014 sera l’année du 50ème anniversaire de l’adhésion du Japon à l’OCDE. De 1988 à 1992, je travaillais en tant que Conseiller à la Délégation du Japon auprès de l’OCDE. Durant ma mission, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’adhésion du Japon à l’OCDE en 1989, j’ai eu le privilège de participer à l’organisation de la réunion du Conseil à Tokyo. En 2014, le Japon souhaite vivement marquer son implication au sein de l’OCDE de façon aussi marquante et déterminée.   

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