Par M. François Pillet, Sénateur du Cher, Président délégué Monténégro du Groupe d’amitié France-Balkans occidentaux du Sénat
Institués au Sénat dès 1947, les groupes d’amitié sont initialement chargés de promouvoir les relations avec les Parlements étrangers grâce aux contacts personnels noués par les parlementaires à l’occasion de déplacements ou de réceptions en France de délégations étrangères. Depuis quelques années, leurs missions ont évolué : le groupe interparlementaire, tantôt moteur, tantôt relais de l’activité internationale du Parlement, devient le vecteur privilégié des échanges d’informations dans les domaines institutionnels, culturels ou économiques. Le groupe interparlementaire France-Monténégro du Sénat a été créé en juillet 2003, suite à la visite en France de M. Svetozar Marovic, Président de l’État commun de Serbie-Monténégro. Il a été intégré au groupe France-Balkans occidentaux en décembre 2006. Celui-ci regroupe 22 parlementaires de sensibilités diverses et couvre, outre la Serbie, l’Ancienne république yougoslave de Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo et la Serbie. Les perspectives d’adhésion du Monténégro à l’Union européenne, les relations entre Podgorica et ses voisins ou les conséquences de l’accession à l’indépendance du Kosovo pour l’ensemble de la région font partie des sujets que le groupe aborde régulièrement. Le groupe multiplie, à cet effet, les contacts avec les responsables institutionnels locaux à Paris ou sur place. Le groupe s’est ainsi rendu au Monténégro en avril 2010. Afin d’obtenir un éclairage complet sur la situation politique du pays, des entretiens avec des membres des partis d’opposition ou des mouvements civiques y ont notamment été organisés. Représentants des collectivités locales en France, les Sénateurs membres du groupe attachent un intérêt certain aux problématiques propres à la décentralisation et au développement des territoires. Le groupe souhaite apporter son soutien aux projets de coopération décentralisée avec les collectivités locales, tout en encourageant une véritable coopération technique parlementaire avec le Parlement monténégrin. Cette ambition institutionnelle ne doit pas pour autant minorer notre contribution au renforcement du rôle économique et culturel de la France sur place. Celle-ci prend notamment la forme d’un soutien à la création d’une véritable chambre de commerce franco-monténégrine et à l’aide au développement de la francophonie sous toutes ses formes. La nécessaire publicité des travaux des groupes interparlementaires nous permet enfin d’informer directement l’ensemble des parlementaires de l’évolution du pays, afin d’anticiper les mutations à venir. |