Par M. Camilo Martinez, Directeur de Proexport Colombia en France
Al’heure où l’Europe traverse l’une des plus graves crises économiques de son histoire et que de nombreuses entreprises en payent un lourd tribut, la Colombie devient un terrain de premier choix pour les investisseurs français. Elle s’est transformée en quelques années en un lieu d’investissement privilégié pour les entreprises dans la mesure où notre pays ne subit pratiquement pas les contrecoups de la crise financière. La Colombie a beaucoup évolué cette dernière décennie et, selon les prévisions, elle devrait devenir la troisième économie d’Amérique latine d’ici 2014. Certaines études prévoient même que, d’ici à 2050, la Colombie se situera au 26ème rang des économies mondiales les plus performantes, devançant des pays comme la Suisse. Le moment d’y investir ne saurait être plus propice. Bogotá, qui vient de faire son apparition dans le top 15 de Fortune Magazine des nouvelles villes dans le monde pour faire des affaires, a su attirer de nombreuses entreprises multinationales telles que Citibank ou McDonald’s. Notre pays se situe par ailleurs au deuxième rang des pays d’Amérique latine les plus propices à l’entrepreneuriat avec des actions de promotion constante des PME de la part du gouvernement. Les agences de notation nous sont favorables : Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch tablent sur une situation économique et financière positive et mettent en avant notre capacité de résister à des chocs externes tout en soulignant une amélioration significative des conditions de sécurité et une bonne crédibilité macroéconomique. Soulignons, à titre d’illustration, que le gouvernement colombien mise sur un taux de croissance entre 4,2 % et 5 % en 2012, alors que les prévisions officielles françaises ne dépassent pas les 0,5%. Au niveau institutionnel international, des avancées significatives ont pu également être réalisées, notamment en intégrant le Comité de l’OCDE de Lutte contre la Corruption dans les Transactions commerciales internationales. De plus, nous lançons des signaux clairs aux investisseurs, avec l’adhésion à la déclaration sur l’Investissement international et les Entreprises multinationales de l’OCDE, qui engage la Colombie, d’une part, à promouvoir une conduite responsable des entreprises et, d’autre part, à traiter les investisseurs étrangers de la même manière que les investisseurs nationaux. Les réformes engagées en matière de compétitivité, de productivité et d’innovation du secteur industriel commencent à porter leurs fruits sur la scène internationale. Après la visite en début d’année 2011 du Président Juan Manuel Santos en France, une délégation du MEDEF s’est rendue en Colombie afin de consolider les liens économiques entre les deux pays. Les entreprises françaises emploient aujourd’hui plus de 120 000 Colombiens dans tout le pays et apprécient notre main d’œuvre qualifiée. En matière d’investissements, une étude publiée par la banque américaine JP Morgan en septembre 2011, identifiait la Colombie comme le 2ème pays le plus prometteur de l’Amérique latine à l’horizon des trois prochaines années. Cette tendance est déjà apparue l’année dernière lorsque la Colombie s’est hissée au rang du 5ème pays au monde où l’investissement direct étranger a le plus augmenté avec une croissance frôlant les 60%. Il faut savoir que les investissements français contribuent largement à cette tendance. Aujourd’hui, la Colombie est déjà choisie comme un lieu d’implantation privilégié par de grands groupes tels que Renault, BNP Paribas, Accor, Carrefour ou encore Saint-Gobain. La France est ainsi le pays étranger possédant le plus d’entreprises sur le sol colombien. Les opportunités d’investissements se concentrent sur des secteurs à forte valeur ajoutée qui viennent compléter les secteurs traditionnels tels que les mines et le pétrole. La Colombie possède également un grand potentiel dans des domaines tels que la sous-traitance de services, le développement d’outils IT, les cosmétiques, le textile, l’industrie automobile, l’hôtellerie ou le secteur forestier. D’ailleurs, Proexport Colombia organise et accompagne la mise en relation des entrepreneurs, tant pour des activités de promotion commerciale que d’investissement ou de tourisme international. Il est vrai que pour l’instant nous avons principalement ciblé le marché des États-Unis en investissant plus de 8 milliards de dollars en 2011, mais nous misons également énormément sur le marché européen. Le traité de libre-échange qui devrait être signé avec l’Union européenne en septembre 2012 témoigne de cette volonté. Ce traité constituera sans aucun doute une avancée en matière de réglementation et nous permettra de développer nos ventes à l’échelle européenne. La Colombie est dotée d’une expérience en matière d’exportations de plus de 40 ans. Depuis 2002, la Colombie a exporté vers plus de 180 marchés et nos exportations ont triplé au cours des trois dernières années. L’État colombien a mandaté Proexport afin d’assurer la promotion des exportations non traditionnelles, que ce soit dans les domaines de la distribution, de l’agroalimentaire, du textile, de l’automobile ou de la pharmaceutique et des produits cosmétiques. Ces exportations contribuent nettement à la croissance colombienne. La recherche constante de l’innovation nous permet de suivre les tendances du marché international, de garantir une excellente qualité et de respecter des conditions et délais de livraison optimaux. Troisième exportateur mondial de fruits exotiques, nous pouvons également nous targuer d’être le 2ème producteur et exportateur de fleurs dans le monde. L’industrie florale génère plus de 120 000 emplois directs à elle seule. Le Colombie est également un partenaire de premier ordre pour la fourniture en textile pour l’industrie de l’habillement. Précurseur de nouvelles tendances vestimentaires en Amérique latine, les cadres commerciaux tournés vers l’international ont attribué aux produits colombiens la note de « qualité excellente », nous permettant de rivaliser avec la qualité des produits français ou italiens. Troisième producteur mondial de sous-vêtements, nous opérons sur une niche de marché en nous spécialisant dans le secteur des maillots de bain haut de gamme. Notre offre de maroquinerie est également très attrayante avec des matières premières de premier choix comme le cuir de vache ou les peaux rares. L’industrie cosmétique connaît également un essor sans précédent, notamment dans le domaine du maquillage, des parfums et des produits d’hygiène notamment pour la confection de cosmétiques à base d’ingrédients naturels. Pour nous, exporter est synonyme de croissance. Nous nous adaptons aux nouvelles tendances et répondons aux standards exigés. Nous bénéficions de certifications de qualité internationale telles que la norme ISO 9001. L’amélioration de la sécurité dans le pays ainsi que la stabilité politique occupent une place primordiale aux yeux des investisseurs étrangers et participent de la croissance économique. |