Créé en mai 1993 par les Conseillers du Commerce Extérieur de la France, le Club des Investisseurs Français au Sénégal (CIFAS) occupe aujourd’hui une place incontournable dans l’économie sénégalaise. Ne se voulant ni médiatique ni politique, cette association indépendante de toute structure administrative française ou sénégalaise maintient toutefois des liens avec des organisations patronales françaises (MEDEF-International, CIAN) ainsi qu’avec les acteurs administratifs de l’environnement économique du Sénégal (notamment APIX, Direction Générale des Douanes et Direction générale des impôts). Elle regroupait en 2002 une centaine d'entreprises à capitaux majoritairement français, dont un tiers sont de filiales de grands groupes français et les deux tiers restant des petites et moyennes entreprises. Celles-ci sont présentes dans tous les secteurs de l’économie sénégalaise mais majoritairement dans le secteur tertiaire où 72% d’entre elles sont représentées, dont 16% dans le commerce et le reste dans les banques et les assurances, l’hôtellerie et la restauration, le BTP, le transport, le conseil, l’intérim et l’audiovisuel. Ce secteur est d’ailleurs en pleine expansion au CIFAS puisqu’il emploie plus de la moitié de l’effectif total de ses entreprises et qu’il représente 61% de leur chiffre d’affaires total. Un peu plus d’un quart des entreprises du CIFAS sont tournées vers le secteur secondaire, dont 13% dans l’agroalimentaire, tandis que le secteur primaire ne concerne qu’une part minime d’entre elles. Le poids du CIFAS peut également se mesurer en termes d’emploi dans la mesure où ses entreprises font très largement appel à une main-d’œuvre d’origine locale (98%). Celles-ci employaient, fin 2001, 30% des effectifs du secteur privé dit « formel » du Sénégal et une proportion équivalente des effectifs permanents dans le secteur industriel. Elles ont en outre été à l’origine de près d’un quart des recettes fiscales du Sénégal pour l’année 2001.
Avec pour vocation principale d’attirer de nouveaux investisseurs au Sénégal, le CIFAS contribue à la croissance du Sénégal. L’investissement de ses entreprises adhérentes s’est élevé à 10% de l’investissement national en 2000, tandis que leur chiffre d’affaires en 2001 représentait 23% du PIB sénégalais. Les meilleurs résultats ont été obtenus dans les secteurs de la distribution des hydrocarbures et de l’industrie, principalement agroalimentaire. Le CIFAS participe également à la création d’un climat économique favorable au développement des entreprises françaises déjà installées. Il œuvre dans ce but en commissions, et organise régulièrement des rencontres à thème qui permettent à ses adhérents d'échanger leurs points de vue et de rencontrer les acteurs de la vie économique du Sénégal. Il est en outre l’instigateur de missions de prospection dans la sous-région, et représente un pôle d’information fiable pour de potentiels investisseurs au Sénégal.
Le CIFAS joue enfin un rôle incontestable dans les échanges commerciaux entre la France et le Sénégal. En augmentation de 8% par an entre 1999 et 2001, les importations des entreprises du CIFAS représentaient en 2001, 12% des importations du Sénégal. Elles canalisent d’ailleurs plus d’un tiers des exportations de la France vers le Sénégal. La progression constante des activités du CIFAS depuis 1997 s’est appuyée sur une augmentation de près de 4% du nombre de sociétés affiliées entre 2000 et 2001, ainsi que de la masse salariale employée, et sur une hausse d’environ 13% du chiffre d’affaires de ses entreprises entre 1999 et 2000.
|