Par M. Jean-Claude Gaudin, Sénateur des Bouches-du-Rhône, Maire de Marseille
L’Année de l’Arménie en France, « Arménie mon Amie », vient de se terminer. A Marseille, plus d’une cinquantaine d’évènements artistiques, culturels, économiques, ont permis au grand public de découvrir ou de mieux faire connaître la richesse, la diversité et la vitalité d’une civilisation qui s’est épanouie au cours de ses 3 000 ans d’histoire.
L’accueil, le soutien et l’organisation, par la Ville de Marseille et ses partenaires, de ces différentes manifestations montre l’importance que nous attachons au développement de nos relations avec l’Arménie et au maintien des liens d’amitié et de solidarité qui nous unissent.
Il faut dire que les relations franco-arméniennes sont des plus anciennes puisqu’elles plongent leurs racines dans l’histoire de notre pays, mais aussi de notre ville où la présence d’arméniens dès le Moyen Age est attestée. Aujourd’hui, Marseille est la ville de France qui compte parmi ses habitants la plus importante communauté d’origine arménienne.
Après le drame qui a frappé l’Arménie et ses habitants au début du siècle dernier, c’est à Marseille que 90 000 rescapés du génocide, dont certains refusent encore de reconnaître la réalité, ont fait leurs premiers pas sur le territoire français. Notre ville a été pour bon nombre d’entre eux une terre d’asile, puis une terre d’espoir et le point de départ d’une nouvelle vie.
Aussi, les relations entre les peuples arméniens et français prennent à Marseille une dimension et une intensité particulières. Dès l’accession de l’Arménie à l’indépendance, ces relations, notamment avec la ville d’Erevan, ont pris un caractère plus conventionnel.
Lors d’un voyage officiel dans la capitale arménienne, nous avons signé un accord-cadre qui a permis d’instaurer une coopération permanente entre les deux villes, de procéder à un échange de nos connaissances et de nos expériences réciproques et de soutenir les actions menées par la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Arménienne pour créer un courant d’échanges favorable à l’essor de partenariats économiques.
Cet accord, nous avons la volonté de le faire vivre, de l’adapter à l’évolution des besoins de nos sociétés tout en lui insufflant une nouvelle dynamique.
C’est le sens de la mission que nous avons effectuée au cours du mois d’octobre à Erevan, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence, la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Arménienne et l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le Développement industriel).
Le but de cette mission, en réactualisant nos accords, est de resserrer les liens institutionnels, d’amplifier les relations économiques et d’accroître le champ de la coopération décentralisée.
Cette démarche est une manifestation d’amitié et de solidarité envers le peuple arménien et, plus particulièrement, envers les habitants de la capitale. Elle est également l’illustration de la politique d’ouverture de notre ville et du rôle que Marseille peut et doit jouer sur l’échiquier international.