Par S.E.M. Homero Aridjis Fuentes, Ambassadeur, Délégué permanent du Mexique auprès de l’UNESCO
La très forte présence du Mexique dans le renforcement et dans l’évolution de l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) est le fruit de notre vocation à peser dans la construction du système de l’Organisation des Nations unies. Elle témoigne également de notre souhait de contribuer à l’objectif fondamental de l’UNESCO qui est de participer au maintien de la paix et la sécurité du monde, à travers la promotion de la coopération entre les nations dans les domaines d’action de l’Organisation.
Depuis sa création et la Conférence préparatoire qui s’est tenue à Londres en novembre 1945, le Mexique s’est activement impliqué dans sa conception, son fonctionnement et ses activités.
Dès les débuts de l’UNESCO il y a plus de soixante ans, notre pays a laissé son empreinte dans différents domaines d’activité. La deuxième Conférence générale s’est tenue à Mexico en 1947. A l’époque, c’était le Président du Mexique Miguel Alemán qui l’a personnellement inaugurée au Palais des Beaux-Arts. Cette conférence fut l’une des réunions les plus importantes pour la construction de la structure juridique institutionnelle.
Lors de la troisième Conférence générale, organisée à Beyrouth, au Liban, en décembre 1948, l’illustre Mexicain Jaime Torres-Bodet fut élu à l’unanimité, deuxième Directeur général de l’Organisation, succédant au Britannique Julien Huxley. La gestion de Torres-Bodet à la tête de l’UNESCO, jusqu’au mois de novembre 1952, a été considérée comme l’une des plus brillantes et innovatrices, plus particulièrement en matière de reconstruction des systèmes d’éducation dans les pays sinistrés par la Deuxième guerre mondiale. En guise d’exemple, on peut aussi citer l’alphabétisation et l’éducation pour les adultes, le développement de programmes d’éducation destinés aux femmes, et la création de bureaux techniques de l’UNESCO dans le monde.
Dans la structure organisationnelle de l’UNESCO, le Mexique a régulièrement participé au Conseil exécutif, qui est l’organe permanent en charge de l’exécution du programme établi par la Conférence générale. Dans la plupart des cas, les représentants mexicains auprès de cet organe ont été ministre de l’Education nationale et en même temps président de la Commission nationale de coopération avec l’UNESCO. Lors de la 33ème session de la Conférence générale, le Mexique fut élu pour un mandat de quatre ans (2005-2009).
Au-delà, pour notre pays, l’UNESCO est une organisation internationale que l’on privilégie particulièrement pour vaincre les grands défis de l’humanité, notamment en ce qui concerne l’éducation. « L’éducation pour tous » est en effet un compromis mondial pour garantir une éducation de qualité à tous les enfants, jeunes et adultes d’ici 2015, et porter une attention spécifique au respect de l’équité entre les genres.
Dans le domaine culturel, la richesse du Mexique a fait que 27 sites de la Liste du patrimoine mondial sont mexicains, dont 24 se trouvent dans la catégorie d’ordre culturel et trois dans celle d’ordre naturel. Dans ce domaine, nous nous plaçons aujourd’hui comme le premier pays d’Amérique latine et des Caraïbes, et le sixième à l’échelle internationale. Le Mexique a en outre été élu membre à plusieurs reprises durant 18 ans, du Comité du Patrimoine mondial qui est l’organe responsable des décisions pour l’inscription de nouveaux sites sur la Liste du patrimoine mondial.
Grâce à sa richesse naturelle, le Mexique compte aussi avec 35 réserves de la biosphère, au sein du réseau mondial du programme « L’homme et la biosphère » qui intègre 529 réserves dans 109 pays. Au niveau mondial, le Mexique est le quatrième pays dans cette catégorie.