Par le Dr Patrick Bernier, Directeur du Bureau du CNRS pour les Etats-Unis et le Canada
Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS, 12 000 chercheurs) est un organisme public de recherche, placé sous la tutelle du Ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche. Il produit du savoir et met ce savoir au service de la société. Il a des représentants dans les cinq continents, via neuf bureaux installés dans certains pays qui travaillent en étroite collaboration avec les missions scientifiques des ambassades de France où ils sont implantés.
Les Bureaux couvrent tous les thèmes de recherche de l’organisme, des Sciences de l’Homme et de la Société aux Sciences exactes et aux Sciences de la Vie. Les projets et actions des Bureaux se réfèrent aux priorités thématiques interdisciplinaires du plan stratégique du CNRS (vivant, STIC, environnement, nanosciences et matériaux, astroparticules). Aux Etats-Unis, l’attention portée par le Bureau de Washington sur la vie politique, sociale et scientifique américaine permet d’identifier de nouvelles priorités et d’explorer de nouvelles possibilités de collaboration franco-américaine.
La première fonction du Bureau est d’accompagner la création et le fonctionnement des unités de recherche CNRS aux Etats-Unis, susceptibles de s’installer surtout dans les cinq régions suivantes : la Californie, le Corridor Est (de la Virginie au Massachusetts), la région de Chicago, le Sud-Est (Georgie et Floride) et le Texas. Il aide au bon déroulement des missions en Amérique du Nord des membres du CNRS (5 500 missions en 2005). Le CNRS supervise 35 programmes internationaux de coopération scientifique (PICS) avec les Etats-Unis qui sont opérationnels en 2006.
Le Bureau sert de médiateur institutionnel entre le CNRS et les universités, les associations et les organismes de recherche nord-américains et, plus généralement, de relais entre les recherches fondamentales française et nord-américaine. La National Science Foundation (NSF), l’U.S. Department of Energy (DOE), le National Institute of Standards and Technology (NIST), les National Institutes of Health (NIH), l’American Association for the Advancement of Science (AAAS) sont parmi les partenaires les plus importants. Par exemple, le Bureau a joué un rôle important dans la signature de trois accords de collaboration entre le CNRS et le DOE en avril 2005. Les échanges d’information et de connaissance qui en découleront ont pour but d’établir un cadre précis de coopération dans les domaines de la recherche fondamentale et du développement.
La présence auprès des scientifiques français travaillant en Amérique du Nord est une autre action prioritaire du Bureau qui, en coopération avec le Bureau de l’INSERM aux États-Unis, mène un recensement de ces personnes. Cette présence se concrétise par un bulletin de liaison hebdomadaire Le Fil de Marianne, publié en commun avec l’INSERM et né en janvier 2006. Son but est de faire ressentir aux Français expatriés la présence des institutions de leur pays d’origine, en particulier en ce qui concerne les possibilités de recrutement en France.
De même, le Bureau du CNRS organise des évènements pour promouvoir la science française auprès du public nord-américain. Par exemple, plusieurs événements ont été organisés à Washington lors de l’automne 2005 pour célébrer l’Année mondiale de la Physique (conférences, expositions et cafés scientifiques). Le Bureau aide à la rédaction et à la promotion de la nouvelle publication trimestrielle en anglais du CNRS, CNRS International Magazine, qui est envoyée à plusieurs milliers de lecteurs en Amérique du Nord. Le Bureau a coordonné également la création du premier Club CNRS Jeunes, Sciences et Citoyens aux Etats-Unis (Lycée Rochambeau, mai 2006) et travaille à en créer d’autres. Ces clubs ont pour objectif la création d’un lieu de dialogue et de réflexion entre les jeunes et la communauté scientifique sur des thèmes choisis par les jeunes ou proposés par les scientifiques. |