Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

La lettre diplometque
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     Etats-Unis
 

Cannes : « une identité ciselée par le rêve américain »

Lorsque je pense à l’Amérique, le premier mot qui me vient à l’esprit est « Liberté ». Cette liberté acquise au temps de la guerre d’indépendance et conservée jusqu’à ce jour, malgré les heurts et les remous de l’histoire. Lorsque je pense à la France, c’est aussi l’idée de liberté qui saisit ma conscience. Souvenons-nous de cette centaine de jeunes marins cannois partis volontairement en Amérique à la suite de La Fayette afin de défendre la liberté lors de la guerre d’indépendance, pour que les Etats-Unis d’Amérique puissent voir le jour.

Cannes, ville mythique, ville où se bousculent les légendes vivantes du cinéma, est le flambeau de la France dans son rayonnement international. Loin de s’identifier en termes de concurrence avec Paris, Cannes est par essence la plus transatlantique des villes françaises, a fortiori méditerranéennes. Lors des multiples congrès qui se tiennent à Cannes, plus de 25 % de la clientèle est américaine. Les major américaines ne manquent jamais un certain rendez-vous cinématographique qui fêtera en 2007 ses 60 ans.

Les relations avec les Etats-Unis pourraient certainement être décrites au regard du jumelage de la ville avec Beverly-Hills où des échanges particulièrement cordiaux entretenus très régulièrement à l’occasion de salons internationaux, d’autant plus qu’en tant qu’ancien Président de DDB World, je retrouve – toujours avec un grand plaisir – d’anciens clients et non moins amis. Mes appréciations seront tout autres. Dans ses arcanes ontologiques, Cannes s’ancre dans une identité certes française tout en étant façonnée, ciselée par le rêve américain.

Aux heureuses prémices, à défaut de considérations archéologiques nonobstant historiques, Cannes connut une pleine expansion, dès 1834, temps de la modernité. Lord Brougham, subjugué par la beauté du site, décide de réaliser un rêve, faire rayonner Cannes.

Mais en quoi consiste cette identité transatlantique ?

Les lecteurs excuseront bien volontiers dans ce numéro dédié aux relations franco-américaines cette trahison taxinomique significative : Dare Dream, Do, en d’autres termes oser rêver et faire.

Cannes, plus que n’importe quelle autre ville française, vit une aventure créative en perpétuel mouvement où la liberté de pensée n’est pas lettre morte mais se traduit par quatre libertés sine qua non Freedom from fear, freedom to fail, freedom from chaos, freedom to be.

Ces structures identitaires, au cœur de l’interculturalité, entretiennent un lien interdépendant avec les valeurs telles que l’intégrité, le courage, le mouvement, l’énergie, la créativité, l’action et l’efficacité.

Ces valeurs guident nos actions et accentuent notre originalité cannoise.
  Dès lors, lorsque les relations entre nos deux pays sont évoquées, le seul mot qui me vient à l’esprit, c’est « Amitié ».
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