Le rôle du G77+la Chine au sein de l’UNESCO
Par le Dr Gisèle Ossakedjombo-Ngoua Memiaghe, Ambassadeur, Délégué permanent du Gabon auprès de l’UNESCO et Présidente du Groupe des 77 + la Chine
Le Groupe des 77 plus la Chine a été créé dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, historiquement par soixante dix-sept pays, d’où son appellation originelle. Cette initiative a vu le jour conformément aux résolutions adoptées par la Conférence générale de l’UNESCO, « qui définissent les Régions en vue de l’exécution par l’Organisation des activités de caractère régional ». Elles établissent ainsi que « les États membres sont fondés à participer aux dites activités pour lesquelles le caractère représentatif des Etats constitue un élément important ». En réalité, ce groupe interrégional a été créé par les pays du Tiers-Monde en vue d’assurer la défense de leurs intérêts spécifiques lors des négociations internationales, que ce soit à l’Assemblée générale de l’ONU et au sein de ses institutions spécialisées, notamment à l’UNESCO, à l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), dans le cadre du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) mais également à l’Organisation mondiale du Commerce. De nos jours, le Groupe dit des 77 plus la Chine compte en réalité 136 pays membres, constitués en groupes régionaux que sont : – les pays de l’Amérique latine et centrale (GRULAC) ; – les pays du Groupe arabe ; – les pays du Groupe africain ; – les pays d’Asie-Pacifique (ASPAC) ; – et la République populaire de Chine. La Présidence du Groupe des 77 plus la Chine est rotative par rapport aux groupes régionaux qui la constituent, pour une durée d’un an non renouvelable. Pour l’exercice 2012, la présidence rotative revenant à l’Afrique, le choix s’est porté sur le Gabon. J’en assume ainsi la charge depuis le 18 janvier, en ma qualité d’Ambassadeur, Délégué et Représentant permanents du Gabon auprès de l’UNESCO et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Le Bureau a établi le programme des activités pour l’année 2012. Dans ce cadre, le Groupe des 77 plus la Chine de l’UNESCO correspondant au Chapitre de Paris, a organisé le 16 février 2012 au siège de l’UNESCO, la 43ème réunion annuelle des Présidents coordinateurs des Chapitres du Groupe des 77 plus la CHINE, de l’ONU et de tout le système. La tenue de cette réunion annuelle, faisant suite à une longue léthargie de ces assises, a été unanimement appréciée par tous les Délégués participants qui ont rendu un hommage appuyé au dynamisme de la Présidence du Chapitre de Paris pour l’organisation de ces assises. Ce fut l’occasion de remercier les autorités de l’UNESCO, en tête desquelles la Directrice générale, Mme Irina Bokova, pour toutes les facilités mises à disposition des Délégués participants, pour la réussite de ces travaux. De fructueux échanges entre les différents Coordonnateurs se sont déroulés pendant cette journée, avec pour objectif de redynamiser le rôle et l’action du Groupe des 77 plus la Chine au sein de l’ONU et de ses institutions spécialisées, particulièrement lors des grandes négociations, dont celles qui se dérouleront à l’occasion de la Conférence RIO+20, en juin 2012. Dans le cadre de ses activités, le Groupe des 77 plus la Chine a également retenu l’organisation d’une exposition de photos sur des sites inscrits au Patrimoine mondial. Cette exposition qui s’est d’abord déroulée au siège de l’UNESCO, place Fontenoy, a suscité l’intérêt des pays des Chapitres des 77 en particulier dans les villes suivantes : New York, Genève, Rome, Le Caire, Bruxelles (Union européenne), Alger, Maurice, Nairobi ; cette liste n’étant pas exhaustive. En outre, des journées de réflexion sont prévues tant sur les différents domaines de compétence originels de l’UNESCO que sur des domaines transversaux comme le développement durable et la protection de l’environnement. Toutes ces activités ont pour objectifs de permettre une meilleure visibilité des activités du Groupe des 77 plus la Chine, mais aussi d’adopter et d’harmoniser autant que possible des positions communes entre les différents groupes régionaux. |