Lundi 22 Avril 2019  
 

N°124 - Quatrième trimestre 2018

La lettre diplometque
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     Editorial
 
  M. Jean-Louis Borloo

La France, « aux avant-postes du combat pour la planète »

Par M. Jean-Louis Borloo, Ministre d’Etat, Ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire

Avec la raréfaction des ressources et la lutte contre le changement climatique, le développement durable est devenu la clef d’une nouvelle diplomatie autour de la gestion des biens communs planétaires. La France, qui est déjà l’un des seuls pays au monde à respecter ses engagements pris dans le cadre du Protocole de Kyoto, a souhaité se situer aux avant-postes du combat pour la planète et pour les générations futures.
Cette volonté, plusieurs fois réaffirmée par le Président de la République, s’est traduite par deux initiatives majeures, absolument inédites en Europe : d’une part, la création du Ministère du Développement durable regroupant à la fois l’énergie, les transports, l’habitat, l’aménagement du territoire et l’écologie ; et d’autre part, le lancement du Grenelle Environnement qui a permis d’élaborer secteur par secteur et de façon concertée, une stratégie de développement durable pour les dix ou quinze années à venir.
La France entend ainsi se montrer exemplaire au quotidien pour pouvoir peser de tout son poids au sein des grandes négociations planétaires sur le climat ou sur la protection de la biodiversité. L’exemplarité est, en effet, la clef de notre crédibilité présente et à venir sur la scène européenne et internationale.
C’est dans le même esprit et avec la même détermination que la France s’est battue tout au long de sa présidence de l’Union européenne pour obtenir un accord sur le paquet Energie/Climat. Son objectif est de traduire de façon concrète et opérationnelle les engagements pris par l’Union européenne : diminuer d’au moins 20% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020 (et de 30% en cas d’accord international à Copenhague en 2009), améliorer de 20% son efficacité énergétique et atteindre une proportion de 20% d’énergies renouvelables à l’horizon 2020.
Ainsi, et pour la première fois au monde, 27 Etats aux histoires économiques, industrielles et politiques différentes, sont parvenus à se mettre d’accord sur une feuille de route à la fois contraignante, évaluable et exigeante, comprenant des objectifs précis de réduction d’émissions de CO2, des mesures de solidarité et des mécanismes très innovants.
Grâce à cet accord historique, l’Union européenne s’impose progressivement comme le leader mondial de la lutte contre le changement climatique à un an seulement de la Conférence de Copenhague où tous les pays du monde se retrouveront pour élaborer un cadre juridique succédant au Protocole de Kyoto.
Enfin, avec l’Union pour la Méditerranée (UPM), mise en place sous l’impulsion du Président de la République, la France souhaite faire du développement durable le cœur d’un nouveau projet de coopération entre l’Europe et le bassin méditerranéen. Ainsi, le 22 décembre 2008 en Jordanie, les Ministres de l’Environ-nement de l’UPM ont adopté à l’unanimité une stratégie commune pour la gestion de l’eau en Méditerranée visant à préserver la qualité des ressources actuelles tout en répondant aux besoins à venir des populations. D’autres projets sont actuellement en cours de réalisation ou d’élaboration dans le domaine des énergies renouvelables, et notamment de l’énergie solaire, ou dans les transports.
En faisant du développement durable l’un des axes majeurs de sa politique étrangère, la France renoue avec sa tradition humaniste et universaliste. Il s’agit ainsi pour notre pays d’être à la hauteur du plus grand combat de notre temps : le combat pour les Droits de l’Homme du 21ème siècle.

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