Ouverture démocratique et volontarisme diplomatique
Dixième puissance économique mondiale mais marquée de forts contrastes socio-économiques internes, le Mexique aspire au renouveau. Un an après l’élection du Président Felipe Calderón, S.E.M. Carlos De Icaza, Ambassadeur du Mexique en France, explique ici les priorités de son programme d’action ainsi que le nouvel élan qu’il entend insuffler aux relations avec l’Europe et en particulierla France.
La Lettre Diplomatique : Monsieur l’Ambassadeur, près d’un an après la prise de fonctions du Président Felipe Calderón, le Mexique doit relever de grands défis. Comment définiriez-vous les principaux axes suivis par le gouvernement pour moderniser le système de développement du pays ?
S.E.M. Carlos De Icaza : Le Président Felipe Calderón s’est fixé comme objectif d’améliorer le niveau de vie des Mexicains sans compromettre le patrimoine des générations futures.
Pour atteindre cet objectif, il a mis en place, au début de son mandat, un Plan national de développement structuré autour de cinq axes directeurs : l’Etat de droit et la sécurité ; une économie compétitive et génératrice d’emplois ; l’égalité des chances ; le développement durable et la démocratie effective, et enfin une politique étrangère responsable.
A plusieurs occasions, le Président Calderón a répété que le plus grand défi des hommes politiques mexicains était d’offrir des solutions de fond aux problèmes que rencontraient leurs compatriotes.
En ce sens, il a insisté sur le fait que le Mexique devait mettre en œuvre des réformes structurelles. La réforme fiscale tant attendue, adoptée par le Congrès à la suite de négociations politiques longues et difficiles, a constitué le premier résultat de cet engagement présidentiel. Elle a permis d’élargir la base de recouvrement d’environ 130 milliards de pesos, soit 1,1% du PIB.
En outre, cette réforme a permis d’alléger la charge fiscale de l’entreprise publique Petróleos Mexicanos à hauteur de 30 milliards de pesos, une somme qui sera consacrée à l’investissement dans la prospection et l’exploitation.
Dans cette même perspective, le Congrès a adopté, il y a quelques semaines, une réforme électorale importante qui permettra de réduire la durée des campagnes fédérales, le coût des scrutins et par laquelle, pour la première fois dans l’histoire du pays, il a été décidé que les candidats ne pourront plus avoir directement recours à la radio et à la télévision pour mener leurs campagnes publicitaires, mais devront passer par l’Institut fédéral électoral, suivant un calendrier établi au préalable. La société mexicaine appelait de ses vœux cette réforme qui constitue un grand pas vers l’ouverture démocratique du Mexique.
Par ailleurs, le Président Felipe Calderón a lancé un ambitieux programme de construction d’infrastructures dont le montant s’élève à près de deux billions cinq cent milliards de pesos d’investissements entre 2007 et 2012.
Toutes ces mesures reflètent la volonté du gouvernement mexicain de relever les grands défis du pays en matière de développement, de sécurité, de croissance économique et de création d’emplois.
L.L.D. : Membre de l’OCDE, le Mexique représente avec un PIB de 800 milliards de dollars, la dixième économie mondiale. Quelles sont les priorités du gouvernement du Président Felipe Calderón en vue d’améliorer la compétitivité économique du pays et d’augmenter ses capacités d’exportation ?
S.E.M.C.D.I. : En tout premier lieu de réexaminer et d’éliminer les dispositions administratives qui ralentissent et gênent les créations d’entreprises et les échanges. Par exemple, les normes et réglementations intérieures qui découragent les chefs d’entreprises de créer des entreprises et entravent ou retardent les opérations commerciales. Il s’agit de même de réexaminer les lois et règlements concernant la concurrence.
Autre priorité, l’amélioration des dispositifs d’aides aux exportations et de la promotion commerciale pour la rendre plus efficace au niveau international grâce à l’ouverture d’un organisme chargé de centraliser les programmes du gouvernement sous une seule entité. Cet organisme, appelé ProMéxico, devrait bientôt voir le jour. Sa structure, sa mission, sa vision stratégique et ses objectifs seront alors présentés en détail.
Le gouvernement cherche également à concevoir et mettre en œuvre des mesures en faveur des petites et moyennes entreprises (PME,) afin de faciliter leur création, de leur proposer des aides à l’embauche, à la production et à l’exportation. Parmi les principales mesures prises pour soutenir ce secteur, citons en particulier celles relatives au financement, au conseil, à la formation, à l’assistance technique et à l’exportation, outre la mise à disposition d’informations générales.
Enfin, nous souhaitons diffuser et améliorer les principaux programmes d’aides à la production et à l’exportation déjà en vigueur au Mexique. Les programmes actuellement en activité au Mexique sont Maquiladoras, Pitex, Drawback, Altex, Immex et Ecex, en ce qui concerne la promotion des exportations, ainsi que les Prosecs pour les chaînes de production.
L.L.D. : Le Président Felipe Calderón ayant fait de l’environnement l’un des thèmes phare de son programme d’action, quels objectifs s’est-il fixés dans ce domaine ?
S.E.M.C.D.I. : L’excellence écologique au Mexique et dans le monde fait partie des priorités du programme d’action du Président Calderón. La Stratégie nationale sur le changement climatique, récemment adoptée, constitue ainsi une des politiques environnementales les plus ambitieuses parmi les économies émergentes. Elle prévoit notamment une réduction de 80 à 100 millions de tonnes des émissions de gaz nocifs d’ici à 2012.
Le Mexique a proposé à la communauté internationale d’aller au-delà du Protocole de Kyoto et d’actualiser les instruments internationaux en la matière. Récemment, le Président Calderón a annoncé qu’il proposerait à la communauté internationale, à une date et en un lieu encore à définir, la création d’un fonds multinational pour faire face au phénomène du changement climatique.
Au niveau national, le programme ProArbol a été lancé avec pour ambition de planter 250 millions d’arbres cette année au Mexique, soit un quart de l’objectif établi par les Nations unies. Le Mexique devrait ainsi planter un arbre sur quatre dans le monde en 2007. Cela suppose la reforestation d’environ 250 000 hectares, une superficie équivalente à celle de la Belgique.
Le travail consciencieux déployé par le Président Calderón en matière de protection de l’environnement lui a d’ailleurs valu la reconnaissance de la communauté internationale.
L.L.D. : Le Président mexicain s’est prononcé en faveur d’une « diplomatie active » du Mexique. Quels sont ses objectifs en matière de politique étrangère, en particulier en ce qui concerne les relations avec l’Amérique latine ?
S.E.M.C.D.I. : Le gouvernement du Président Calderón s’est engagé à mettre en œuvre une politique étrangère responsable, claire et active, pour faire du Mexique un authentique promoteur du développement humain à tous les niveaux de la société.
Le Président Calderón a affirmé clairement que le Mexique pouvait et devait occuper une place dans la communauté internationale, aussi bien au niveau régional que mondial, correspondant à son importance réelle ainsi qu’à son véritable potentiel et à ses capacités. Il s’agit donc de partir du principe crucial qu’il est indispensable de parvenir à une plus grande présence du Mexique dans le monde et à une plus grande présence du monde au Mexique.
L’héritage historique et culturel du Mexique ainsi que les aspirations qu’il partage avec l’Amérique latine et les Caraïbes font que cette région restera toujours prioritaire pour notre pays. Nous considérons qu’il est impératif de renforcer, de manière responsable, les espaces de dialogue reflétant le rôle régional et le poids spécifique du Mexique sur ce continent.
Le Mexique n’ignore pas que la région est traversée par un débat concernant les effets de la mondialisation, ses implications sur la démocratie et les modes de développement. Un tel débat est conforme à la vitalité démocratique et à la pluralité prévalant sur le continent. Parallèlement, le Président Calderón a réaffirmé en diverses occasions sa volonté de renforcer les liens de coopération et de dialogue avec la région latino-américaine dans son ensemble.
Dans le sens de cet engagement et depuis le début de son mandat, le Président Felipe Calderón a opéré un rapprochement décisif avec l’Amérique latine.
L.L.D. : Votre pays est membre de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) depuis 1994. Quels résultats a-t-il permis d’obtenir et dans quelle direction l’intégration régionale nord-américaine doit-elle être poursuivie?
S.E.M.C.D.I. : L’Amérique du Nord est devenue la région économique et commerciale la plus importante pour le Mexique. Entré en vigueur le 1er janvier 1994, l’ALENA permet de mettre à profit la complémentarité qui existe entre les économies des Etats-Unis, du Canada et du Mexique, aussi bien en ce qui concerne l’attribution des ressources que les processus de production, en augmentant la compétitivité de la région. Il promeut une nouvelle culture d’entreprise de qualité ainsi que la compétitivité internationale. De même, c’est un catalyseur d’initiatives de libéralisation du commerce mondial.
Les bénéfices les plus évidents de l’ALENA se situent au niveau du commerce et des investissements. Le commerce dans la région a quasiment triplé, passant de 303 à 904 milliards de dollars depuis l’entrée en vigueur de l’accord.
Depuis lors, le commerce extérieur du Mexique avec les Etats-Unis et le Canada a quadruplé. Les exportations mexicaines ont particulièrement été favorisées par l’accès préférentiel à ce marché. Le montant des exportations à destination de ces deux partenaires du Mexique est passé de 44,4 milliards de dollars en 1993 à 217 milliards de dollars en 2006. Au premier semestre 2007, ces exportations ont représenté 109 milliards de dollars. Le Mexique constitue désormais le troisième fournisseur mondial des Etats-Unis, sa part de marché étant passée de 5,4% à 10,8% depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA.
En treize années d’application de cet accord, les droits de douane ont presque disparu dans leur totalité et les facteurs de production ont pu être redistribués dans la région, stimulant ainsi les effets de complémentarité entre les trois économies aussi bien au niveau des produits que de certaines branches de production. L’industrie automobile, par exemple, est aujourd’hui totalement intégrée, de sorte que le Mexique, comme les Etats-Unis et le Canada, produit certaines pièces, certains composants et certains produits finis pour l’ensemble de la région, tandis que ses partenaires lui envoient d’autres pièces, composants et produits pour les intégrer sur ses chaînes de production internes. Une automobile en Amérique du Nord peut ainsi traverser sept fois la frontière avant que son processus de production ne soit finalisé. En 2006, le Mexique a envoyé vers cette région 1,4 million de véhicules.
L.L.D. : Lors de leur première rencontre à Paris le 5 juin 2007, le Président Felipe Calderón et son homologue français Nicolas Sarkozy ont souligné leur volonté d’impulser une nouvelle dynamique à la coopération entre les deux pays. Comment qualifiriez-vous l’état des relations entre le Mexique et la France ? Dans quels domaines les liens bilatéraux peuvent-ils être resserrés ?
S.E.M.C.D.I. : Les relations bilatérales entre nos pays sont excellentes. Le Mexique et la France partagent de nombreuses positions au sein des organismes internationaux ; ils entretiennent de solides relations d’échanges dans le domaine de la coopération culturelle et scientifique. Et leurs visions sont tout à fait convergentes dans leur volonté de continuer à renforcer leurs liens économiques, tant sur le plan commercial que financier.
Au lendemain des élections françaises, le Président Felipe Calderón a d’ailleurs été le premier Président d’Amérique latine à rendre visite à M. Nicolas Sarkozy. En juin dernier, lors de cette rencontre, le Président du Mexique a réaffirmé l’importance fondamentale que notre pays accordait à ses relations et à sa coopération avec la France. Les deux pays partagent une profonde vocation démocratique et des valeurs communes telles que la liberté et le respect des droits de l’homme.
À la suite de cette première rencontre, les deux présidents ont décidé de donner un nouvel élan à la relation bilatérale et d’accroître la coopération entre les deux pays.
Les présidents Calderón et Sarkozy ont fait part de leur décision d’ouvrir un nouveau chapitre des rapports bilatéraux, s’appuyant sur un dialogue politique fréquent, la multiplication des échanges économiques et l’intensification des programmes de coopération dans divers domaines d’intérêt commun. Il convient de souligner à ce propos que le Président français a exprimé sa conviction que le Mexique constituait un partenaire stratégique pour la France.
Les deux présidents ont notamment pris l’engagement de mettre en place un groupe binational de personnalités représentatives des secteurs économique, universitaire et social de chaque pays, chargé de formuler des recommandations à court terme en vue de renforcer les relations bilatérales.
Nous partageons une vieille tradition d’échanges culturels et nos deux pays sont unis par un courant de sympathie réciproque. De plus, au cours des dernières années, nous avons réussi à renforcer nos relations au sein des organismes multilatéraux où nous avons fréquemment défendu des positions communes concernant des questions de l’agenda international.
Au cours de leur conversation, les deux présidents ont plus particulièrement convenu de l’importance prioritaire d’accroître les relations commerciales et économiques, ainsi que de renforcer les relations culturelles et éducatives. À cet égard, ils ont reconnu que les liens bilatéraux de coopération économique ne correspondaient pas à ce jour au potentiel des deux pays, ni à la place qu’ils occupaient dans le monde.
Par ailleurs, le Président Felipe Calderón a de nouveau invité Nicolas Sarkozy à se rendre au Mexique.
L.L.D. : En matière économique et commerciale, quels sont les projets pour augmenter les flux commerciaux et dans quels secteurs les échanges entre les deux pays peuvent-ils être renforcés ?
S.E.M.C.D.I. : En dépit des avantages commerciaux découlant de l’accord de libre-échange avec l’UE, en matière de commerce bilatéral, les entreprises mexicaines n’ont pas su trouver les opportunités qu’offre cet instrument ou, le cas échéant, n’ont pas pu en profiter. Il est donc indispensable de réexaminer et de revaloriser les stratégies de promotion des exportations mexicaines en France, surtout dans les domaines où le Mexique a apporté la preuve de son avantage compétitif au niveau mondial : l’électronique, l’électroménager, l’automobile, la chimie, le textile et la confection, l’artisanat, etc.
S’il est vrai que les barrières douanières en France visant les exportations mexicaines ont pratiquement disparu, il est néanmoins nécessaire de lutter contre d’autres obstacles, notamment en ce qui concerne les produits agricoles.
Dans un avenir proche, et dans le cadre de l’accord susmentionné, il convient de mener à bien des négociations en matière d’agriculture, de services et d’investissement, ainsi que de renforcer des programmes de coopération tels que le Programme intégral d’aide aux petites et moyennes entreprises (PIAPYME), mis en place en août 2004, dont l’objectif est d’offrir une assistance technique, une formation et des services d’information aux PME désireuses d’accéder au marché de l’UE, ou encore le Projet de valorisation de l’accord de libre-échange Mexique-Union européenne (PROTLCUEM), lancé en octobre 2006, dont le but est de renforcer la compétence des institutions gouvernementales mexicaines chargées de la gestion de l’accord dans les domaines des douanes, des normes techniques, des mesures sanitaires et phytosanitaires, de la concurrence, de l’investissement étranger, de la propriété intellectuelle et de la protection du consommateur.
En ce qui concerne les investissements potentiels de la France au Mexique, le Plan national d’infrastructures a identifié des projets spécifiques qui nécessitent des investissements équivalents à au moins 4% du PIB, c’est-à-dire de l’ordre de 2,5 milliards de pesos pour la période 2007-2012, en vue de moderniser les infrastructures du pays et de rendre au Mexique la compétitivité qu’il a perdu dans ce domaine.
À titre d’exemple, il convient de souligner que les investissements requis dans les secteurs des routes, de l’électricité, de la production d’hydrocarbures, du raffinement du gaz et de la pétrochimie s’élèvent respectivement à 287, 380, 822 et 379 milliards de pesos, soit 74% des sommes allouées au programme pour la période mentionnée.
L.L.D. : Sept ans après la signature de l’accord de libre-échange conclu entre le Mexique et l’Union européenne, quelle dynamique a-t-il permis d’impulser ?
S.E.M.C.D.I. : Le 1er juillet dernier, nous avons célébré la 7ème année d’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre le Mexique et l’Union européenne. En 2006, le commerce bilatéral a atteint 42 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 133% en comparaison avec l’année précédant l’entrée en vigueur de l’accord.
Les exportations mexicaines vers l’UE ont augmenté de 166%, s’élevant à 13 milliards de dollars en 2006.
Sur la même période, la croissance des exportations mexicaines vers le reste du monde a connu une hausse de 80%. Les secteurs qui présentent la plus forte augmentation en termes de valeur sont notamment la production de biens de consommation, d’automobiles et de matériel bureautique.
Les importations mexicaines en provenance de l’UE ont quant à elles crû de 124% depuis l’entrée en vigueur de l’accord, pour atteindre 29 milliards de dollars en 2006. Environ 80% de ces importations sont des intrants (autrement dit, tous les produits nécessaires au fonctionnement de l’exploitation agricole) et des biens de capital, lesquels contribuent à augmenter la compétitivité de l’appareil productif et des exportations mexicaines.
En ce qui concerne l’investissement, l’accord de libre-échange et le réseau d’accords de promotion et de protection réciproques des investissements, conclus entre le Mexique et 15 Etats membres de l’UE, ont permis d’établir un cadre transparent et propice aux affaires.
Entre mars 1994 et mars 2007, le Mexique a reçu plus de 53 milliards de dollars d’investissement productif de l’UE, soit presque 25% du total reçu pendant cette période. De cet ensemble de capital européen accumulé au Mexique, presque 70% est postérieur à l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange.
Cet accord a été le premier du genre négocié par l’UE avec un pays du continent américain. Il convient enfin de souligner que l’UE a renforcé sa position de deuxième partenaire commercial du Mexique et de deuxième source d’investissement direct étranger (IDE) dans ce pays.
L.L.D. : Les deux chefs d’Etat mexicains et français ont également fait de la culture, une priorité pour les relations entre les deux pays. Comment décririez-vous les relations franco-mexicaine en matière de coopération culturelle, scientifique et éducative ? Comment peuvent-elles, selon vous, être renforcées ?
S.E.M.C.D.I. : C’est pour nous un motif de grande satisfaction de pouvoir compter sur une très forte coopération entre le Mexique et la France dans ces domaines. Sur le plan culturel, le Mexique est un pays d’une richesse considérable aussi bien de par son héritage historique qu’en raison de la qualité et de l’envergure de son art moderne et contemporain.
En matière éducative, nous disposons de l’Université nationale autonome du Mexique, reconnue comme une des institutions d’enseignement supérieur les plus importantes du monde, chef de file en Amérique latine.
Le Mexique et la France s’attirent en outre mutuellement en matière de connaissance. Nous partageons en effet des traditions politiques et de pensée. Le Mexique s’est joint au train de la modernité au XXème siècle et, à cet égard, ses relations avec la France ont été déterminantes.
La coopération entre nos deux pays dans le domaine de l’éducation n’a cessé de se renforcer année après année. À l’offre importante de bourses de troisième cycle que la France propose aux étudiants étrangers, le Mexique a répondu activement, en octroyant 81 bourses à des étudiants français au cours des cinq dernières années.
Dans le domaine scientifique et technique, nous possédons un accord étendu de coopération afin de réaliser des projets dans tous les domaines scientifiques. Nous disposons également de deux laboratoires mixtes – l’un d’informatique, l’autre d’automatique – ainsi que d’accords en matière de sciences de la santé, de recherche pour le développement et de formation technique et professionnelle dans l’industrie automobile.
De très bonnes perspectives s’ouvrent maintenant pour nos relations culturelles. Il existe, en effet, une véritable opportunité de renforcer la coopération culturelle étant donné la volonté exprimée par les présidents Calderón et Sarkozy, en mars 2007, de relancer cet aspect des relations bilatérales.
Un premier pas positif a déjà été effectué en ce sens, avec l’organisation des « Rencontres des musées France-Mexique » qui ont eu lieu au début du mois d’octobre à Mexico et qui doivent déboucher sur d’importantes expositions dans les deux pays. Nous pourrons admirer celles-ci dans les prochaines années.
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